En Allemagne, le syndicat Verdi a lancé lundi un appel à la grève mercredi à partir de 04h00 du matin jusqu'à jeudi 07h10 du matin «pour augmenter la pression» sur la direction du groupe aérien Lufthansa alors qu'il réclame une augmentation de 12,5% des salaires pour une durée de 12 mois, selon un communiqué. Il estime que le pouvoir d'achat des 25 000 salariés a été grignoté par l'inflation.
Les aéroports touchés seront notamment:
Lufthansa «travaille sur un plan de vol spécial» qui va viser «plus de cent mille passagers», a-t-il indiqué dans un communiqué. Cet arrêt de travail concerne tous les travailleurs au sol, de la maintenance à la manutention des passagers et des avions, de sorte que «d'importantes annulations et retards de vols devraient se produire», selon le syndicat.
Verdi réclame au moins 500 euros de plus sur la fiche de paye mensuelle et une prime de compensation d'inflation de 3000 euros. En outre, l'organisation des vacations devra être améliorée.
Lufthansa a soumis de son côté une offre comprenant des augmentations de «plus de 13%» sur une période de 3 ans, et le paiement d'«importantes primes d'indemnisation contre l'inflation», fait-il valoir. Or, cette offre de la direction est jugée «totalement insuffisante» par le syndicat, et ce, avant le début de négociations formelles, d'où la grève d'avertissement lancée.
Les employés de Lufthansa «ont déjà environ 10% de moins dans leurs poches qu'il y a trois ans» à cause de l'inflation, pendant que le groupe affiche des «bénéfices records» au sortir de la crise du Covid-19, justifie Marvin Reschinsky, responsable des négociations chez Verdi, dans ce communiqué.
Le conflit social va toucher la compagnie Lufthansa et ses filiales dans l'entretien et le fret notamment. Les négociations entre syndicat et direction doivent reprendre le 12 février à Francfort.
(sda/ats/awp/afp)