International
Guerre contre l'Ukraine

Ukraine: Volodymyr Zelensky à Prague pour l'adhésion à l'Otan

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky marche devant les gardes d'honneur à Prague, en République tchèque.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky marche devant les gardes d'honneur à Prague, en République tchèque.Keystone

A Prague, Zelensky poursuit son combat pour rejoindre l'Otan

Le dirigeant ukrainien a profité de sa visite pour dénoncer la lenteur des livraisons de matériel militaire qui retarde considérablement la contre-offensive de Kiev pour se défendre face aux attaques de l'armée russe.
07.07.2023, 05:5607.07.2023, 07:14
Plus de «International»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu jeudi soir à Prague, après avoir passé quelques heures à Sofia, où il a discuté de l'adhésion de son pays à l'Otan. Il a plaidé pour une accélération de la livraison d'armes, au soir d'une frappe russe meurtrière sur Lviv condamnée par l'Unesco.

Le dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko a par ailleurs assuré jeudi que le sulfureux patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, se trouvait en Russie, malgré l'accord passé après sa rébellion avortée qui prévoyait qu'il s'exile au Bélarus.

Selon lui, les combattants de Wagner se trouvent eux aussi «dans leurs camps permanents» de l'est de l'Ukraine et non au Bélarus, «pour le moment».

Visite à Prague

En pleine contre-offensive de Kiev contre la Russie, le président ukrainien a quant à lui rencontré jeudi soir à Prague son homologue tchèque Petr Pavel, avant un important sommet de l'Alliance à Vilnius en Lituanie, prévu les 11-12 juillet.

Le président ukrainien a déclaré qu'il rencontrerait le premier ministre tchèque, Petr Fiala, et les présidents des deux chambres parlementaires pour des «négociations de fond» au cours de son séjour de deux jours à Prague.

Quelques heures plus tôt, à Sofia, le président ukrainien a déclaré voyager pour combler «le manque d'armes», alors que le temps presse:

«La motivation de nos partenaires doit rester intacte. Sinon nous perdrons l'initiative sur le champ de bataille»
Volodymyr Zelensky

A Sofia, une «déclaration commune» entre l'Ukraine et la Bulgarie a été signée en faveur de l'adhésion de Kiev à l'Otan, en amont du sommet de Vilnius, prévu les 11 et 12 juillet.

Au président bulgare Roumen Radev qui est farouchement opposé à tout envoi d'aide militaire par crainte d'une escalade, le dirigeant a rétorqué qu'il s'agissait de «se défendre» pour éviter que la guerre ne se propage au reste de l'Europe.

La Bulgarie, membre de l'UE et de l'Otan mais historiquement et culturellement proche de Moscou, est profondément divisée sur le sujet. Dans les faits cependant, les usines d'armement de l'ère communiste tournent à plein régime depuis l'invasion russe de l'Ukraine.

Le président ukrainien se rendra également vendredi à Istanbul pour s'entretenir avec le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan, au moment où le Kremlin menace de se retirer de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes parrainé par la Turquie.

Frappe sur Lviv

Pendant ce temps sur le terrain en Ukraine, la nuit de mercredi à jeudi a été marquée par une frappe russe sur Lviv, grande ville de l'Ouest rarement ciblée, qui a tué cinq personnes, dans l'attaque la plus destructrice sur cette région depuis le début de la guerre, selon les autorités.

«Cette attaque, la première dans une zone protégée par la Convention du patrimoine mondial depuis le début de la guerre le 24 février 2022, est une violation de cette convention de l'Unesco»
Déclaration de l'organisation onusienne, basée à Paris

La salve de missiles russes qui a touché Lviv pendant la nuit a endommagé plus de 30 immeubles et d'autres bâtiments, selon les autorités locales.

«Il s'agit de l'attaque la plus destructrice contre la population civile de la région de Lviv depuis le début de la guerre. Au moins cinq personnes ont été tuées et 37 blessées.»
Le chef de l'administration militaire régionale, Maksym Kozytsky

L'armée russe a assuré avoir ciblé des sites de «déploiement temporaire» de soldats ukrainiens. «Toutes les installations désignées ont été touchées», a affirmé le ministère de la Défense.

Avancées vers Bakhmout

Près d'un mois après le début de la contre-offensive visant à bouter les forces russes hors du territoire national, l'état-major ukrainien a revendiqué des avancées «dans certains endroits» autour de la ville dévastée de Bakhmout.

A la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l'armée russe dans le sud de l'Ukraine, les «tensions diminuent», a en revanche signalé jeudi Natalia Goumeniouk, porte-parole de l'armée ukrainienne pour le front Sud.

Moscou et Kiev s'accusaient depuis plusieurs jours d'une provocation imminente dans cette centrale nucléaire, la plus grande d'Europe.

Par ailleurs, le gouvernement de Vladimir Poutine a annoncé fermer un consulat de Finlande et expulser neuf diplomates de ce pays, en représailles à des mesures similaires adoptées par Helsinki début juin. (ats/jch)

Une troisième Guerre mondiale à l'horizon? C'est ce que prédit une journaliste russe
Video: twitter
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Cet oligarque russe a perdu un demi-milliard en Suisse
Dmitri Rybolovlev a investi plusieurs centaines de millions de dollars dans l'entreprise suisse Innolith qui travaillait sur le développement de la «batterie du futur», mais elle s'est vue contrainte à mettre la clé sous la porte.

Dans le prestigieux quartier résidentiel de Gellert, à Bâle, la villa de la société Innolith semble inchangée. Un panneau indique toujours la présence de l’entreprise. Et pourtant, le cabinet d’audit a déjà tiré la sonnette d’alarme et abandonné son mandat avec effet immédiat, peu avant la fin de l’exercice annuel.

L’article