Depuis deux ans, peu de gens savent où se cache l'ex-star olympique de 41 ans. Fervent soutien de Vladimir Poutine et de l'agression de l'Ukraine, Yelena Isinbayeva aime la jouer discrète. Jusqu'à maintenant, seuls ses supérieurs et une poignée de proches savaient où elle avait trouvé refuge. Les autres devaient se contenter des rumeurs et des spéculations. Monaco? Les Etats-Unis?
Un média local espagnol aurait trouvé la réponse: Tenerife. Selon El Digital Sur, l'ancienne championne, sanctionnée par l'Ukraine, mène apparemment une «vie secrète» sur ce territoire des îles Canaries.
Considérée comme l'une des plus grandes sauteuses à la perche de l'histoire, double championne olympique, quadruple championne du monde, Yelena Isinbayeva est également engagée depuis des années dans la politique de son pays d'origine.
L'ancienne députée à la Douma de la Fédération de Russie, sous la bannière du parti Russie unie, a soutenu Vladimir Poutine lors des élections présidentielles russes de 2012 et 2018. Un engagement qui lui a valu de se voir confier un rôle de premier plan dans la réécriture de la constitution russe par Poutine, deux ans plus tard. Isinbayeva rejoint les 75 personnes, sélectionnées spécialement par le président russe, pour proposer des idées de changements.
Le plus notable? Permettre au maître du Kremlin de rester potentiellement au pouvoir jusqu'en 2036, au lieu de précipiter la fin de son mandat en 2024.
Au terme de sa carrière sportive, la «confidente» de Poutine signe un contrat de cinq ans pour servir dans l'armée sous le grade d'officier au sein du ministère russe de la Défense.
En parallèle, elle s'implique activement dans le mouvement Iounarmia, le «Mouvement social militaro-patriotique panrusse», une organisation fondée en octobre 2015. Une sorte de jeunesse à la sauce russe, au sein de laquelle les écoliers apprennent à manier les armes, marcher au pas, interroger les prisonniers et se voient inculquer des valeurs patriotiques.
L'an dernier, l'ex-athlète est venue garnir les rangs des centaines de personnes sanctionnées par l'Ukraine pour leur soutien à la guerre. Depuis lors, selon des sources anonymes contactées par El Digital Sur, elle aurait depuis été autorisée par ses supérieurs à prendre un «congé indéfini», en guise de remerciement pour «ses mérites dans l'invasion de l'Ukraine».
D'après le même rapport, Isinbayeva aurait trouvé refuge avec ses deux enfants dans un «complexe luxueux» à Tenerife, en Espagne, haut lieu de vacances des touristes européens. Qu'elle ait opté pour un pays dont le gouvernement soutient fermement la cause de l'Ukraine, soulève déjà pas mal d'interrogations. D'aucuns soupçonnent la confidente de Poutine d'éventuelles motivations supplémentaires derrière ce choix.
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