Des mois qu'elle n'était pas apparue en public. Voilà que la (très) discrète Alina Kabaeva fait désormais la une de la presse internationale. Selon une information du Times, l'ex-championne olympique reconvertie en femme d'affaires, 39 ans, a été aperçue le 23 avril à Moscou pour assister à un festival de gymnastique.
La discrétion de Kabaeva s'explique. On prête à l'ancienne médaillée olympique une liaison depuis plusieurs années avec nul autre que le maître du Kremlin. Et ce n'est pas tout: Poutine et elle auraient au moins trois enfants, dont l'un a vu le jour à la clinique Sant'Anna de Lugano, en 2015.
Leur liaison a toujours été férocement démentie par le principal intéressé, qui s'affiche comme officiellement célibataire depuis son divorce en 2013 avec son épouse, Lyudmila.
Introuvable depuis plusieurs mois, celle qui fait l'objet des spéculations les plus folles a été identifiée sur des photos publiées sur Instagram par Ekaterina Sirotina, l'une des organisatrices de l'événement sportif.
La maîtresse supposée de Poutine est apparue vêtue d'un jean délavé et d'un pull bleu marine, ainsi que le visage «gonflé» (ce que nos confrères anglais du Mirror ont interprété comme des injections de botox). Mais bref. C'est surtout l'alliance qui orne sa main droite qui a suscité le plus de commentaires: en effet, en Russie, il est de tradition de la porter au troisième doigt de la main droite et non à la main gauche. De quoi alimenter davantage la rumeur d'un possible mariage avec Vladimir Poutine.
En outre, Alina Kabaeva est sortie de son habituelle réserve pour commenter la guerre en Ukraine. Dans un discours, elle a dénoncé le sort des athlètes russes privés de compétition: «Il n’y a jamais eu de page aussi honteuse dans l’histoire du sport mondial». Elle a fustigé le fait qu'on n'ait «jamais retiré de la compétition aucun pays qui a participé à la destruction de centaines de milliers de civils en Yougoslavie, en Irak, en Libye et en Syrie».
Mais Kabaeva ne s'est pas contentée de cette déclaration. Selon le Daily Mail, après avoir justifié l'invasion de la Russie pour «protéger le Donbass et Lougansk des nazis», elle a conclu:
Cette réapparition a été très commentée, d'autant que de nombreux médias spéculaient qu'Alina Kabaeva avait trouvé refuge en Suisse.
Quelques jours après le début de l'invasion de l'Ukraine, les médias américains Page Six et britanniques The Mirror étaient formels: la jeune maman se cacherait avec ses enfants dans un chalet, «très privé et hypersécurisé», quelque part dans les Alpes suisses ou sur les hauteurs dorées de Lugano.
Une potentielle présence dans nos contrées qui a choqué, au point de faire l'objet d'une pétition en ligne. Plus de 74 000 internautes ont signé un texte réclamant l'expulsion de Suisse de celle qui y est comparée à Eva Braun, la maîtresse d'Adolf Hitler.
L'enquête menée par la RTS n'avait pas permis d'établir une présence récente ou actuelle de Alina Kabaeva en Suisse. Dans un mail, le Département fédéral de justice et police a assuré n'avoir trouvé aucune trace d'elle, mais précisé que «les vérifications nécessaires ont été effectuées.»
Des vérifications qui, poursuit la RTS, n'excluent pas totalement sa présence sous une identité d'emprunt. D'autres potentiels refuges de luxe avaient été évoqués: le Valais, Gstaad, les Grisons ou encore le canton de Zurich. Sans qu'aucune piste ne s'avère concluante. Jusqu'à sa récente réapparition moscovite, Alina Kabaeva demeurait donc introuvable.
Et il y a un autre endroit où l'on ne trouve nulle trace d'Alina Kabaeva: les listes officielles des proches de Poutine visés par des sanctions économiques. Et oui! Jusqu'à présent, bien que dans le viseur des autorités américaines pour avoir aidé le président russe à «dissimuler son argent», l'ancienne gymnaste l'a échappé belle.
Selon un rapport que s'est procuré le Wall Street Journal, le département du Trésor des Etats-Unis, a déjà concocté un train de sanctions spécialement pour elle. Est notamment menacé son poste de présidente du conseil d’administration du National Media Group (NMG), vaste entreprise de presse réputée pro-Kremlin.
Pourtant, les responsables américains ont finalement décidé à la toute dernière minute d'épargner l'ancienne gymnaste. Le motif de cette clémence? La crainte que cette attaque contre Poutine ne soit si «personnelle» que les tensions entre la Russie et l'Occident ne s'aggravent encore davantage.
Les responsables de Washington pèsent le contrecoup potentiel de la mise sur liste noire de la femme supposée du président russe. Toutefois, elle n'est pas à l'abri de voir le couperet tomber. «Un certain nombre de personnes n'ont pas encore été sanctionnées», relatent nos confrères.