La Russie aurait encore perdu un avion très précieux
L'armée de l'air ukrainienne aurait, selon ses propres dires, de nouveau abattu un avion A-50 de l'armée russe. L'appareil d'une valeur de 350 millions de francs a été touché au-dessus de la mer d'Azov et s'est écrasé sur la terre ferme, a affirmé le commandant Mykola Oleshchuk au journal ukrainien Kyiv Independent. D'après le magazine américain Forbes, l'engin se serait écrasé près de Krasnodar.
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Les services secrets ukrainiens ont confirmé le tir, tandis que l'armée russe ne s'est pas encore exprimée à ce sujet. Toutes les informations ne peuvent donc pas être vérifiées de manière indépendante. L'A-50 est un centre de commandement volant capable de coordonner des avions de combat et de localiser des systèmes de défense aérienne et des missiles guidés.
L'appareil ressemble aux avions de reconnaissance Awacs de l'Otan et possède un radar caractéristique sur son fuselage. Une perte serait un nouveau coup dur pour l'armée de l'air russe. En un mois, elle a déjà perdu sept avions de combat, dont cinq SU-34 et deux SU-35.
Ukrajinska Prawda a révélé, en se basant sur des sources du service de renseignement militaire, qu'un système de défense antiaérienne soviétique modernisé de type S-200 avait été utilisé pour abattre l'A-50. Auparavant, la Russie avait fait état à plusieurs reprises d'attaques ukrainiennes sur des cibles terrestres au moyen de missiles S-200.
Premier tir d'A-50 déclaré en janvier déjà
Début janvier, l'Ukraine s'était déjà vantée d'avoir abattu un A-50. Le commandant en chef ukrainien de l'époque, Valeri Zaloujny, avait parlé d'une «opération parfaitement planifiée».
Cependant, les médias ukrainiens ont reconnu par la suite que l'avion avait réussi un atterrissage d'urgence à Anapa, en Russie. Par ailleurs, des blogueurs militaires russes ont émis l'hypothèse que la Russie avait elle-même touché son avion de 300 millions de dollars avec la défense antiaérienne.
Avec la perte d'un A-50 supplémentaire, la Russie serait affaiblie dans la coordination de ses troupes. Le Kremlin possédait neuf centres de commandements volants au début de la guerre, il n'en resterait donc plus que sept. Et les appareils restants ne sont pas tous opérationnels, rapporte Forbes.
L'une des principales missions des A-50 est de détecter l'arrivée de missiles ukrainiens et de transmettre les données à la défense aérienne. Ils peuvent également servir de centre de communication et transmettre des messages au front.
Si, dans un premier temps, les avions ont été utilisés loin des combats, la situation évolue au fil de la guerre. Avec le temps, les Russes sont devenus plus audacieux.
Mais si le tir se confirme, la Russie aura perdu plus qu'un engin de grande valeur. Il y a généralement à bord 15 spécialistes hautement qualifiés. Les remplacer ne sera pas une mince affaire.
(Traduit et adapté par Chiara Lecca)

