Zelensky se livre dans les médias français
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que le «monde entier», dont l'Ukraine, voulaient que la Russie participe à un prochain sommet de la paix. Il s'exprimait dans un entretien accordé à plusieurs médias français, dont l'AFP.
«L'interdiction imposée par les Occidentaux à l'Ukraine de frapper le territoire russe en profondeur et le manque d'assistance matérielle sont la cause des gains territoriaux de la Russie en Ukraine ces derniers mois», a en outre accusé le président ukrainien.
«C'est un défi de taille, le fait qu'on ne puisse pas utiliser les armes (occidentales) comme on en a besoin pour stopper l'ennemi», avant de se désoler également d'une aide insuffisante:
Le dirigeant s'est exprimé sur l’autorisation de frapper des cibles militaires avec des missiles de longue portée américains et européens:
«Nous le souhaitons de tout cœur. Nous faisons tout pour. Malheureusement, nos partenaires ont pour l’instant peur de cela»:
Céder des territoires à la Russie
Dans les colonnes du quotidien Le Monde, Volodymyr Zelensky estime que toute question portant sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine, qui, selon lui, «ne peut être résolue par un président, par une seule personne, ou par tous les présidents du monde, sans le peuple ukrainien»:
«Ce n’est pas la meilleure option, car nous avons affaire à Poutine et, pour lui, ce sera bien évidemment une victoire, s’il récupère une partie de nos territoires.»
L'élection américaine
Il a aussi reconnu que l'incertitude s'agissant de l'élection de Kamala Harris ou Donald Trump à la présidentielle américaine posait un «risque» pour l'Ukraine, qui compte sur la pérennité du soutien militaire des Etats-Unis pour faire face à la Russie.
«Nous ne pouvons influencer aucune élection, mais bien sûr les Etats-Unis sont un défi aujourd'hui. Et il y a des risques que personne d'entre nous ne peut prédire», a-t-il dit:
L'influence de la Chine
Le président ukrainien estime que si la Chine le souhaite, «elle pourra contraindre la Russie à arrêter cette guerre»:
«Tout comme les Etats-Unis font pression. Et tout comme l’Union européenne fait pression. Et plus le pays a de l’influence, plus il doit faire pression sur la Russie. En temps de guerre, quand il y a un agresseur, il ne faut pas se positionner en tant que médiateur.» a-t-il ajouté. (jch/ats)