La Russie utilise un nouveau «super drone» doté d'un système d'acquisition de cible autonome. Ce drone, baptisé Izdeliye-53, est produit par le groupe Kalachnikov et, selon les informations du groupe de réflexion américain Institutes for the Study of War (ISW), il est actuellement testé en Ukraine.
Russian military uses new drone that autonomously identifies targets - ISW.
— Sprinter (@Sprinter99800) October 29, 2023
This drone allegedly has an automatic targeting system that can distinguish between target types and increase the chances of a successful strike.
Izdeliye-53 is not yet widely used, but the military is… pic.twitter.com/cHsneY9TWh
Le drone est ce que l'on appelle un drone kamikaze. Par rapport aux drones traditionnels, ceux-ci ne peuvent être utilisés qu'une seule fois, car ils plongent sur la cible visée et explosent avec elle.
La particularité de l'engin est qu'il est capable de choisir ses cibles de manière autonome et de faire la distinction entre les cibles militaires et civiles. Seule la zone d'intervention doit encore être sélectionnée manuellement, le drone se chargeant ensuite du reste de manière entièrement autonome.
Cela présente l'avantage d'être nettement moins sensible aux tentatives de défense de l'ennemi, car l'une des principales méthodes de défense contre les attaques de drones est de couper la liaison entre le drone et l'unité de contrôle.
Selon les informations de l'ISW, l'objectif de la Russie n'est pas d'utiliser les engins individuellement, mais comme un essaim interconnecté, capable de viser, d'attaquer et de détruire plusieurs cibles simultanément de manière autonome.
Des doutes subsistent toutefois concernant l'efficacité de ce petit avion, qui ne peut probablement transporter que trois à cinq kilos d'explosifs. Il existe certes des enregistrements et des rapports sur les canaux Telegram pro-russes indiquant que ce type de drone a été utilisé pour neutraliser un lance-roquettes multiple ukrainien, mais l'ISW doute que la quantité d'explosifs soit suffisante pour détruire des cibles plus lourdement blindées.
Par ailleurs, en raison des sanctions occidentales, l'économie russe souffre fortement d'un manque de puces électroniques performantes qui seraient nécessaires à la production de ce type de drones high-tech. Il reste donc à voir si la Russie est réellement en mesure de produire et d'utiliser ces drones à grande échelle.