Sur une grande partie du territoire ukrainien, le pilonnage de l'armée russe ne faiblissait pas jeudi. Ainsi, au moins 5 personnes ont été tuées et 25 autres blessées, dont 12 militaires, dans une frappe sur deux hangars à Kropyvnytskyï, dans le centre, a annoncé le gouverneur de la région de Kirovograd, Andriï Raikovitch:
Les Russes avaient pris pour cible samedi des infrastructures ferroviaires et un aérodrome militaire dans cette même ville située à environ 300 kilomètres au sud de Kiev, y provoquant la mort de deux civils. Un soldat avait aussi perdu la vie, tandis que neuf autres avaient été blessés.
Egalement jeudi, dans la région limitrophe de Dnipropetrovsk, au moins une personne a été tuée et deux blessées dans un bombardement, d'après son gouverneur Valentin Reznitchenko:
Kharkiv, la deuxième plus grande cité ukrainienne dans le nord-est, a subi deux frappes de missiles S-300 qui ont provoqué des incendies, selon son maire, Igor Terekhovassène:
Non loin de Kiev, à Lioutij, des missiles de croisière ont détruit tôt dans la matinée un bâtiment sur une base militaire, tandis que deux autres ont été endommagés, a déclaré l'état-major de l'armée ukrainienne:
Dans le sud, une école a été détruite et il y a eu au moins un blessé quand une véritable pluie de missiles est tombée, selon le gouverneur de Mykolaïv.
Poursuivant leur offensive, les troupes russes tentent toujours d'avancer près de Siversk et de Bakhmout, dans le Donbass, une région industrielle de l'est que Moscou ambitionne de totalement conquérir:
Dans la région méridionale occupée de Kherson, à quelques kilomètres du front et où les Ukrainiens ont déclenché une contre-offensive, trois villages ont été repris aux Russes ces deux dernières semaines. Mercredi, dans la banlieue de Kherson, le pont Antonovski, qui enjambe le Dniepr, avait été partiellement mis hors d'état par une attaque ukrainienne.
Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique car limitrophe de la Crimée. «C'est une matinée agitée. Encore une fois, nous avons la terreur des missiles», a relevé jeudi Volodymyr Zelensky sur Telegram. Mais l'Ukraine «ne se rendra pas et ne baissera pas les bras», a-t-il promis. (ats/jch)