Dans son discours, mercredi soir, le major général russe, Igor Konachenkov, a menacé de lancer de nouvelles offensives sur la capitale ukrainienne. Sont visés les centres de commandement, dont celui de Kiev.
Ces avertissements font suite à des «tentatives de sabotage et des attaques de troupes ukrainiennes contre des objets situés sur le territoire de la Fédération de Russie», a-t-il justifié.
Konashenkov a affirmé que l'armée russe s'était abstenue de telles manœuvres jusqu'à présent. Cependant, au début de la guerre, le tableau était différent: le Kremlin a attaqué plusieurs régions de Kiev et dans ses alentours, contrairement au discours des Russes qui avaient affirmé n'attaquer que les infrastructures militaires. Argument largement balayé par plusieurs images, qui ont montré des habitations et des civils sous le feu des tirs russes.
Lors de son intervention, mercredi soir, le général russe n'a pas seulement proféré des menaces contre Kiev, il a également annoncé des succès militaires. Ainsi, son armée aurait pu prendre entièrement le contrôle du port de la ville ukrainienne de Marioupol, très disputée. Il a en outre affirmé avoir détruit «36 objets ennemis à l'aide d'armes de haute précision». Néanmoins, cette information n'a pas pu être vérifiée de manière indépendante pour l'instant.
Igor Konachenkov dirige, depuis 2017 le département de l'Information et de la communication du ministère russe de la Défense. Jusqu'à présent, il s'est surtout fait remarquer par ses déclarations douteuses. Il a ainsi affirmé que les Etats-Unis avaient l'intention d'utiliser des oiseaux comme arme biologique en Ukraine. Il a également soutenu à plusieurs reprises l'affirmation réfutable du Kremlin selon laquelle l'armée n'attaquait pas de cibles civiles pendant la guerre.
Ces dernières semaines, Moscou a déploré de prétendues attaques de troupes ukrainiennes sur son territoire, proche de la frontière. Début avril, par exemple, une attaque aérienne a eu lieu sur un dépôt de pétrole dans la grande ville de Belgorod. L'Ukraine n'avait alors ni confirmé ni démenti. (ats/pit)