Le bilan d'une frappe russe sur un immeuble résidentiel de Dnipro en Ukraine a grimpé lundi à 40 morts, devenant l'un des plus élevés depuis le début de la guerre. Il risque encore de s'alourdir.
La présidence suédoise de l'Union européenne a dénoncé «un crime de guerre» russe. Un nouvel exemple de «suspicion de violations du droit de la guerre», a réagi de son côté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Lundi, presque 48 heures après qu'un missile a éventré un immeuble du quai de la Victoire à Dnipro (est), 40 corps sans vie avaient été retrouvés, selon les services de secours, tandis que 75 blessés ont été comptabilisés.
Dans une interview à CNN, la Première dame d'Ukraine, Olena Zelenska, a assuré que les Russes n'étaient pas parvenus à briser l'esprit de résistance des Ukrainiens:
Le Kremlin a mis deux jours à réagir à la frappe sur l'immeuble de Dnipro:
Le porte-parole du Kremlin a évoqué «une tragédie» pouvant être due à un tir de la défense antiaérienne ukrainienne.
Face à ces pluies de missiles et à la menace d'une nouvelle offensive russe d'ampleur, les Occidentaux ont intensifié leur aide militaire à l'Ukraine. Une réunion sur les livraisons d'armements occidentaux à Kiev est prévue le 20 janvier sur la base américaine de Ramstein (Allemagne).
Une importante délégation d'Ukrainiens, menée par Olena Zelenska, se rend cette semaine à Davos pour convaincre les Occidentaux réunis pour le Sommet économique mondial de leur livrer davantage d'armes.
Samedi, Londres avait annoncé la fourniture à Kiev de Challenger 2, ce qui constituerait la première livraison de chars lourds de fabrication occidentale à l'Ukraine.
Varsovie a dit attendre un feu vert de l'Allemagne pour livrer des chars Leopard de facture allemande.
De l'autre côté de l'Atlantique, des soldats ukrainiens sont arrivés dimanche sur une base militaire dans l'Oklahoma (centre-sud des Etats-Unis) pour s'entraîner à l'utilisation du système de défense antiaérienne Patriot, que Washington va fournir à Kiev.
Dans un discours à La Haye, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock s'est dite favorable lundi à la création d'un tribunal spécial pour poursuivre les dirigeants russes:
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, était attendu lundi en Ukraine.
Dans un tweet avant son départ, il a souligné que son organisation allait étendre sa présence «pour aider à éviter un accident nucléaire pendant le conflit en cours».
Vladimir Poutine a de son côté dénoncé, dans une conversation avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, «la ligne destructrice adoptée par le régime de Kiev qui a misé sur l'intensification des combats, avec le soutien de ses parrains occidentaux qui augmentent leurs livraisons d'armes et de matériel militaire» aux Ukrainiens. (ats/jch)