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Sergueï Lavrov quitte la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

Sergueï Lavrov quitte la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

epa10199438 Russian Foreign Minister Sergey Lavrov (R) and Russian Deputy Foreign Minister Sergey Vershinin (L) during a high-level United Nations Security Council meeting about the ongoing conflict i ...
Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.Image: sda
Les ministres des affaires étrangères ont exigé jeudi que Moscou rende des comptes pour son invasion de l'Ukraine, devant leur homologue russe Sergueï Lavrov qui les a globalement snobés.
23.09.2022, 04:2023.09.2022, 12:47
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Le face-à-face attendu au Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas vraiment eu lieu jeudi entre l'Occident et la Russie:

«Je ne crois pas que quiconque dans la salle du Conseil de sécurité, de Wang Yi [le chef de la diplomatie chinoise, ndlr] à Tony Blinken [le chef de la diplomatie américaine, ndlr], n'ait un tant soit peu ménagé [le président russe] Vladimir Poutine ou Lavrov»
Un haut responsable américain à l'issue de la réunion, sous couvert de l'anonymat

Présent dans la salle pour prononcer son discours, Sergueï Lavrov, le visage fermé, n'a pas assisté aux discours des autres ministres. Cédant sa place à la table du conseil à son adjoint, il a quitté la salle après son discours, ont confirmé des sources diplomatiques.

Ils «fuient, eux aussi»

«Il ne souhaite pas entendre», a lancé le ministre britannique des affaires étrangères James Cleverly, tandis que son homologue ukrainien Dmytro Kouleba, invité, jugeait qu'«à l'image des soldats russes sur le champ de bataille, les diplomates russes fuient, eux aussi».

Convoquée par la présidence française du Conseil de sécurité, la réunion avait pour thème la situation en Ukraine et l'«impunité» des crimes commis depuis l'invasion du pays par la Russie en février dernier.

Prenant tour à tour la parole, les ministres des affaires étrangères, à commencer par la française Catherine Colonna, ont pris à partie la Russie, dénonçant son agression de l'Ukraine et la récente escalade, dont la prochaine tenue de référendums d'annexion dans les territoires ukrainiens sous contrôle russe. «Il n'y a pas de paix sans justice», a-t-elle assuré, notant que les responsables devraient «répondre» de leurs crimes.

«On ne peut pas laisser le président Poutine s'en tirer comme cela. Cet ordre international qui nous réunit ici aujourd'hui et que l'on s'efforce de sauvegarder est mis en pièces devant nos yeux. Le président russe d'avoir mis de l'huile sur le feu qu'il a allumé, démontrant son mépris total pour la charte des Nations unies.»
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken

«Catalogue de cruautés»

Antony Blinken, qui a refusé toute rencontre avec son homologue russe depuis l'invasion, a jugé essentiel qu'«aucun pays ne puisse redessiner les frontières d'un autre pays par la force».

En réponse, le ministre russe des affaires étrangères a rejeté les accusations occidentales et dénoncé «l'impunité» de Kiev:

«Il y a une tentative aujourd'hui de nous imposer une narration complètement différente, parlant d'une agression russe comme étant à l'origine de cette tragédie. L'Ukraine est russophobe et c'est un Etat totalitaire nazi.»
Sergueï Lavrov

Le conseil a pu entendre détailler nombre d'exactions commises en Ukraine. Intervenant le premier, le secrétaire général de l'ONU António Guterres a appelé à enquêter sur le «catalogue de cruautés», qui ont lieu en Ukraine.

Les rapports des services humanitaires de l'ONU mentionnent «d'exécutions sommaires, de violences sexuelles, de tortures et d'autres traitements inhumains et dégradants contre les civils et les prisonniers de guerre», a déclaré António Guterres à l'ouverture de cette réunion:

«Toutes ces accusations doivent faire l'objet d'enquêtes, pour garantir la responsabilité»
António Guterres

Egalement présent à cette réunion, le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, qui a ouvert une enquête en Ukraine sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité quelques jours seulement après l'invasion russe du 24 février.

«De mon point de vue, les échos de Nuremberg devraient être entendus aujourd'hui», a-t-il dit, en référence à la ville allemande où s'étaient tenus les procès contre les nazis pour crimes contre l'humanité. (ats/jch)

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