Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé samedi que 90 Palestiniens avaient été tués dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi dans le sud de la bande de Gaza, revoyant à la hausse son précédent bilan.
Dans un communiqué, le ministère a dénoncé «un massacre odieux de l'occupation» (Israël, ndlr), faisant état de 90 morts, «dont la moitié étaient des femmes et des enfants», et de 300 blessés.
Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a répondu examiner ces informations.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi soir n'avoir «aucune certitude» sur le sort du chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif. Israël dit l'avoir visé avec un autre responsable du mouvement par cette attaque dans la bande de Gaza.
«L'Etat d'Israël a mené une attaque sur Gaza aujourd'hui pour tenter d'éliminer Mohammed Deif et son adjoint Rafa Salama», a dit le responsable lors d'une conférence de presse. «Il n'y a pas de certitude qu'ils aient été éliminés l'un et l'autre».
«L'élimination des chefs du Hamas permet d'avancer vers la réussite de tous nos objectifs», a affirmé Netanyahu. Il a ajouté:
Il estime qu'il s'agissait d'un «nouveau massacre».
La zone d'Al-Mawasi, sur la côte entre Rafah et Khan Younès, avait été déclarée «zone humanitaire» par Israël, en théorie sûre pour les déplacés.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé en mai qu'entre 60 000 et 75 000 personnes s'y trouvaient.
Nombre de Palestiniens s'y sont réfugiés après le début de l'offensive israélienne sur Rafah en mai. Les conditions de vie y sont déplorables, ont alerté des organisations humanitaires. (dal/mat/afp)