Je vous préviens mais vous le saviez déjà, ça va taper de plus en plus dur d’ici l'élection présidentielle. Entre gauchiste et facho, faudra choisir. La modération à la vaudoise – avec ou sans accent congolais – n’aura pas sa place. Les mous, passez votre chemin! La France est le pays où l’on parle de guerre civile comme d’un rencard amoureux. Dans les deux cas, il y a des partenaires. Parfois plusieurs.
Je vous préviens mais vous le saviez déjà, on va en bouffer, de l’Hanouna. Le hipster d’un clash et ça repart va vouloir jouer les incontournables. Il sort un livre, «Ce que m’ont dit les Français». Pas vraiment des confidences. Chacun en profite. Le ring tient lieu d’oreiller. Jeudi soir dans «Touche pas à mon poste!», le chroniqueur Eric Naulleau, le littéraire au look de baston, pote à Zemmour, a quitté son box pour aller en mettre une (qu’on aurait dit) à son vis-à-vis qui l’avait traité de facho en direct.
Qui imagine Yassine Belattar se lever pour taper Éric Naulleau pour ses insultes de "islamiste"? Vous seriez là pour écrire "soutien Yassine" comme vous le faites en ce moment pour Naulleau? On est d'accord. #Hypocrites pic.twitter.com/h9MI3eykXs
— Vanneur 🇫🇷🇲🇦 (@Vanneur) October 1, 2021
Je vous préviens, on va en bouffer du Yassine Belattar, celui qui a traité Naulleau de facho. Comme Hanouna, Bellatar est du genre à se croire indispensable. C’est qui? Yassine Belattar est un humoriste qui fait de la politique comme pas mal d’humoristes en France. Il a dit: si Zemmour y va, j’y vais aussi. Pour le contrer. On avait compris. Sa devise sera (si Zemmour y va): «Travail, famille, quartiers.» Sympa.
Bellatar (traité d’«islamiste» par Naulleau, pas moins infâmant que «facho», même si pas pareil question racines du phénomène) s’est donné pour mission de représenter les «musulmans» (les guillemets s’imposent lorsqu’on prétend parler au nom de croyants). Les «musulmans», qu’il associe aux «quartiers». Pire que de jouer du cliché, il l’emballe comme Christo l’Arc de Triomphe. Sous la bâche, on étouffe.
Je vous avais prévenus mais vous vous en doutiez, la guerre civile, on va s’en fourrer jusque-là. Tant qu’on n’en meurt pas.