Si la plupart des feux étaient stabilisés ou en rémission lundi 9 août en Grèce, le sinistre d'Eubée, la deuxième plus grande île de Grèce restait le plus préoccupant, offrant un panorama apocalyptique. Lequel a notamment été diffusé ce lundi par les drones de l'équipe de photographie et de vidéographie grecque Up Stories.
Des fumées épaisses et étouffantes enveloppaient lundi matin la zone côtière de Pefki, d'où des centaines de villageois ont été évacués par la mer. D'autres continue à se regrouper lundi matin, a constaté une équipe de l'Agence France-presse (AFP). Pour les pompiers, les villages de Kamatriades et Galatsades devaient être les priorités.
Parmi les quelque 650 soldats du feu opérant lundi matin sur l'île, figurent quelque 250 pompiers venus notamment de Serbie et de Roumanie, renforcés par 11 avions et hélicoptères bombardiers d'eau, a précisé la protection civile. La Suisse a également répondu à l'appel. Samedi, 3 hélicoptères avec 40 recrues de l'armée ont décollé depuis l'aérodrome de Locarno au Tessin pour aider la Grèce.
Urgent support for #Greece 🇬🇷 in the fight against raging #forestfires 👉 We are deploying 3 helicopters & emergency personnel from @vbs_ddps & @SwissHumAidUnit ⛑ My thoughts are with all those affected by the devastation 🙏 pic.twitter.com/IdNJLE0x04
— Ignazio Cassis (@ignaziocassis) August 6, 2021
Mais les moyens aériens connaissent de «sérieuses difficultés» à cause des turbulences, des fumées épaisses, mais aussi de forces jugées «insuffisantes» par le vice-ministre grec de la Protection civile, Nikos Hardalias.
Nikos Hardalias n'est pas le seul à dénoncer le manque de moyens. Giorgos Kelaïtzidis, le vice-gouverneur d'Eubée, a également déploré ce déficit alors que «la situation est critique». Selon lui, au moins 35 000 hectares et des centaines de maisons ont brûlé.
La Grèce traverse depuis près de deux semaines une vague d'incendies violents, favorisés par la sécheresse et des températures caniculaires. Pour l’heure, on compte deux décès et des dizaines de personnes hospitalisées.
Aux portes d'Athènes, le sinistre qui a détruit des dizaines d'habitations et d'entreprises était en rémission depuis dimanche mais «le danger de résurgence est élevé», a prévenu Nikos Hardalias.
De nombreuses forces terrestres continuaient lundi matin de lutter contre les flammèches au pied du mont Parnès, en particulier les unités venues d'Israël, mais aussi de Chypre et de France dans le cadre du dispositif européen d'aide aux incendies, selon les pompiers. (ats/mndl)