La situation, notamment dans les aéroports, reprend son cours normal samedi après une panne informatique géante qui a semé la pagaille dans les transports, les médias, sur les marchés financiers et mis des travailleurs du monde entier au chômage technique.
En France, les aéroports de Roissy et Orly, les deux principaux points d'entrée pour les délégations étrangères des Jeux olympiques de Paris qui débutent vendredi, sont particulièrement scrutés.
Plus globalement, la situation s'éclaircit dans le ciel mondial. De nombreux aéroports asiatiques ont fait état à partir de vendredi soir heure locale d'une activité «normale» ou «quasi-normale», notamment en Corée du Sud, à Singapour, en Nouvelle-Zélande, à Hong Kong ou aux Philippines.
Quelques «problèmes résiduels» causant du retard persistent cependant à Sydney et «cinq vols» opérés par la compagnie low-cost Jetstar au Japon sont perturbés samedi.
L'aéroport international de Berlin, le plus touché en Allemagne, fonctionne à nouveau presque normalement. Certains voyageurs ne peuvent toutefois pas encore utiliser les machines d'auto-enregistrement,
Dans la nuit de vendredi à samedi, des autorisations exceptionnelles ont été accordées pour 19 vols, afin de permettre encore des départs.
Aux Etats-Unis, les services d'urgence dans au moins trois Etats ont été touchés et 2400 vols ont été annulés vendredi.
Quelque 1280 liaisons restaient annulées samedi aux Etats-Unis, où la journée ne fait que commencer, selon les derniers décomptes.
En cause: une mise à jour défectueuse, sur les systèmes d'exploitation Windows de Microsoft, d'une solution informatique du groupe américain de cybersécurité CrowdStrike, qui écarte une cyberattaque ou un problème de sécurité informatique.
Dans un billet de blog samedi, CrowdStrike explique avoir publié dans la nuit de jeudi à vendredi une mise à jour pour Windows qui a entrainé «un crash du système et un écran bleu». Cette mise à jour a été corrigée après 78 minutes, indique l'entreprise, qui publie des conseils de remédiation sur son blog, que Microsoft recommande à ses clients de «suivre»
Autre conséquence de cette panne, des hackers tentent de profiter du chaos en envoyant des messages frauduleux pour s'accaparer de données personnelles, selon les services allemands, britanniques ou australiens chargés de la sécurité électronique.
L'ampleur du phénomène s'explique, selon lui, par le fait que:
Après avoir perturbé un temps les opérations informatiques des Jeux olympiques de Paris 2024, dont le système d'accréditation mais pas la billetterie, les activités «ont repris normalement» vendredi après-midi, selon les organisateurs.
Selon le patron de Tesla, Elon Musk, la panne a «provoqué un arrêt cardiaque dans la chaîne d'approvisionnement de l'industrie automobile».
Des chaînes de télévisions en France ou en Australie et plusieurs hôpitaux aux Pays-Bas ont également été touchés, entraînant la fermeture d'un service d'urgences et le report d'opérations.
Les Bourses mondiales ont reculé vendredi, inquiètes de cette panne qui a empêché les indices de Londres et Milan d'afficher leur taux de variation pendant une bonne partie de la journée. A New York, CrowdStrike a terminé en baisse de 11,10% et Microsoft de 0,74%.
CrowdStrike s'appuie beaucoup sur l'intelligence artificielle (IA) et l'apprentissage automatique (machine learning) et propose notamment une plateforme de protection numérique nommée Falcon. (sda/ats/afp)