La Chine, les Etats-Unis, l'UE et une vingtaine de pays, dont la Suisse, ont signé mercredi au Royaume-Uni la déclaration de Bletchley pour un développement «sûr» de l'intelligence artificielle (IA), lors du premier sommet international sur l'essor fulgurant de cette technologie.
«Cette déclaration historique marque le début d'un nouvel effort mondial visant à renforcer la confiance du public dans l'IA en veillant à ce qu'elle soit sûre», a salué le Premier ministre britannique Rishi Sunak sur X (ex-Twitter).
🆕 Leading AI nations have reached a world-first agreement on AI Safety.
— UK Prime Minister (@10DowningStreet) November 1, 2023
The Bletchley Park Declaration sees 28 countries agree opportunities, risks and the need for international action on frontier AI, systems that pose the most urgent and dangerous risks ⬇️
L'Union européenne et les 28 pays réunis à Bletchley Park au nord de Londres se sont mis d'accord sur «le besoin urgent de comprendre et gérer collectivement les risques potentiels» de l'IA à travers «un nouvel effort mondial visant à garantir que cette technologie est développée et déployée de manière sûre et responsable»:
Deux sommets internationaux sur l'IA vont suivre, en Corée du Sud dans six mois puis en France dans un an, depuis l'emblématique centre de décryptage des codes de la Seconde Guerre mondiale.
En parallèle, la vice-présidente américaine Kamala Harris doit annoncer dans un discours à Londres la création d'un institut sur la sécurité de l'intelligence artificielle à Washington.
Une telle structure - similaire à celle que le Royaume-Uni a aussi annoncé établir - rassemblerait des experts chargés d'établir «des lignes directrices» et d'évaluer les modèles d'IA les plus avancés pour «identifier et atténuer» les risques, selon la Maison Blanche.
Les IA génératives, capables de produire du texte, des sons ou des images sur simple requête en une poignée de secondes, ont fait des progrès exponentiels ces dernières années et les prochaines générations de ces modèles feront leur apparition d'ici l'été.
Le milliardaire américain et entrepreneur star Elon Musk, déjà présent au sommet mercredi, échangera avec le Premier ministre britannique jeudi soir.
La semaine dernière, plusieurs entreprises comme OpenAI, Meta (Facebook) ou DeepMind (Google) ont accepté de rendre publiques certaines de leurs règles de sécurité sur l'IA à la demande du gouvernement britannique.
Dans une lettre ouverte adressée à Rishi Sunak, une centaine d'organisations, experts et militants internationaux ont déploré que ce sommet se tienne à «huis clos», dominé par les géants de la tech et avec un accès limité pour la société civile. (ats/jch)