L'ancien chef du Parlement iranien, le modéré Ali Larijani, s'est porté candidat vendredi à la présidentielle anticipée le 28 juin pour succéder à Ebrahim Raïssi, tué dans un accident d'hélicoptère, a annoncé un média d'Etat.
L'inscription des candidats pour le scrutin qui était initialement prévu en 2025 a débuté jeudi au ministère de l'Intérieur et se terminera lundi.
Larijani, âgé de 66 ans et connu pour ses visions modérées notamment dans la politique étrangère, a déposé sa candidature vendredi matin, selon des images diffusées par la télévision d'Etat.
Ancien membre des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, il a occupé de nombreux postes clés au sein du système lors des trois dernières décennies.
Chargé du dossier du nucléaire de 2005, il a démissionné après deux ans de négociations avec des grandes puissances occidentales, déclarant avoir «de sérieux différends avec (l'ancien président le populiste Mahmoud) Ahmadinejad».
Chef du parlement de 2008 à 2020, Larijani a notamment soutenu l'accord international sur le nucléaire conclu en 2015 avec l'Iran.
L'ancien président américain, Donald Trump, a retiré unilatéralement les Etats-Unis du pacte en 2018 et imposé de sanctions à l'Iran. Les négociations pour relancer l'accord sont actuellement au point mort.
«La résolution de la question des sanctions (américaines), afin d'ouvrir (l'espace) économique, fera partie des priorités de la diplomatie», a déclaré Larijani à des journalistes, après avoir déposé sa candidature.
Fils d'un grand ayatollah, Larijani est titulaire d'un doctorat en philosophie et issue d'une influente famille chiite liée au pouvoir. (jah/ats)