Des dissidents iraniens et d'anciens prisonniers en Iran, dont une universitaire australo-britannique, ont annoncé mardi à New York le dépôt d'une plainte au civil visant le président iranien Ebrahim Raïssi.
Le chef de l'Etat est la cible de cette plainte, qui n'avait pas encore été rendue publique mardi soir par le tribunal civil fédéral de Manhattan, pour son rôle de juge en Iran dans les années 1980, lorsque des milliers de personnes y avaient été condamnées à mort, selon l'union nationale pour la démocratie en Iran (Nufdi).
En août, également à New York, le mouvement des moudjahidines du peuple (MEK), des opposants en exil, avait annoncé le dépôt d'une plainte au civil similaire contre Raïssi, l'accusant d'avoir fait partie dans les années 1980 d'une «commission de la mort» de quatre juges, qui avait ordonné des milliers d'exécutions et la torture d'opposants iraniens.
La plainte au civil invoque une législation américaine sur la protection des victimes d'actes de torture.
Le président Raïssi, élu en août 2021, doit s'exprimer mercredi à la tribune de l'assemblée générale de l'ONU. Il a rencontré mardi à New York son homologue français Emmanuel Macron, lequel a indiqué avoir parlé avec lui du dossier du programme nucléaire de Téhéran et du «respect des droits des femmes» après des manifestations dans plusieurs villes du pays. (ats/jch)