Massoud Pezeshkian, déjà député, a recueilli plus de 16 millions de votes contre plus de 13 millions à son adversaire, un ancien négociateur nucléaire. Au total, 30 millions de bulletins ont déjà été dépouillés, selon les autorités électorales. La participation s'est établie à 49,8%.
Lors de sa première prise de parole depuis sa victoire, le futur chef d'Etat a remercié ses sympathisants.
Après un premier tour marqué par une forte abstention, quelque 61 millions d'Iraniens étaient appelés aux urnes vendredi.
Des figures de l'opposition en Iran et au sein de la diaspora ont appelé au boycott du scrutin, jugeant que les camps conservateur et réformateur représentent deux faces de la même médaille.
Arrivé en tête au premier tour avec 42,4% des voix, le réformateur plaide pour un Iran plus ouvert à l'Occident. Le candidat conservateur, qui a lui obtenu 38,6% des votes, est lui connu pour ses positions inflexibles face aux puissances occidentales.
Le candidat réformiste, qui affirme sa loyauté à la République islamique, a appelé à des «relations constructives» avec Washington et les pays européens afin de «sortir l'Iran de son isolement».
Nul n'aurait parié sur ce député de Tabriz, la grande ville du nord-ouest de l'Iran, lorsque sa candidature a été acceptée par le Conseil des gardiens avec cinq autres candidats, tous conservateurs.
Ce père de famille, qui a élevé seul trois enfants après la mort de son épouse et d'un autre enfant dans un accident de voiture en 1993, se présente comme la «voix des sans-voix». (vz/ats)