La trêve entre Israël et le Hamas est entrée en vigueur vendredi à 2h dans la bande de Gaza, après plus de dix jours d'affrontements. La confrontation, la plus meurtrière depuis des années, a fait au moins au moins 232 morts du côté palestinien, dont 65 enfants et de nombreux combattants du Hamas et du Djihad islamique, et douze morts en Israël, dont un enfant de six ans, une adolescente de 16 ans et un soldat.
Cet accord a été favorisé par l'Egypte, puissance régionale entretenant à la fois des relations avec Israël et le Hamas, mouvement considéré comme «terroriste» par l'Etat hébreu, l'Union européenne et les Etats-Unis. Ces derniers jours, la pression internationale, pour mettre fin aux effusions de sang, avait augmenté.
En coulisses, les acteurs ont multiplié les pourparlers, jeudi, afin d'en arriver à cet accord de trêve: L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, s'est rendu au Qatar pour rencontrer le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tandis que les Egyptiens ont discuté avec des responsables sécuritaires israéliens pour pousser les parties à ce cessez-le-feu.
La décision est tombée après une réunion du cabinet de sécurité israélien, regroupant le premier ministre Benyamin Nétanyahou, l'état-major de l'armée et des services de renseignements, qui a «accepté à l'unanimité» l'initiative égyptienne de «cessez-le-feu bilatéral sans condition».
Dans la foulée, le Hamas et le Djihad islamique ont confirmé l'entrée en vigueur de cette trêve:
Au terme de l'accord, «deux délégations égyptiennes seront envoyées à Tel-Aviv et dans les territoires palestiniens pour surveiller la mise en œuvre [du cessez-le-feu, ndlr] et le processus, pour maintenir des conditions stables de manière permanente», ont déclaré au Caire des sources diplomatiques égyptiennes. (ats/jah)