International
Israël

Explosion à Gaza: Israël accuse le Jihad islamique, qu’est-ce?

Explosion à Gaza: Israël accuse le Jihad islamique, qui est-ce?
Les brigades Al-Qods, de la branche armée du Djihad islamique palestinien. Image: Capture d'écran X

Qu’est-ce que le Jihad islamique?

Israël est sous le feu des critiques depuis cette frappe sur un hôpital de Gaza qui aurait tué des centaines de personnes. Mais l'Etat hébreu dément un tir de roquette et incrimine le Jihad Islamique. Mais qui sont-ils?
19.10.2023, 14:5819.10.2023, 18:54
Plus de «International»

Joe Biden l'a dit lors de son passage, mercredi sur le territoire israélien: «Sur la base de ce que j'ai vu, il apparaît que cela a été mené par la partie adverse, pas par vous», avançait le président américain face à son homologue Benyamin Netanyahou.

👉 Notre direct sur l'attaque du Hamas contre Israël 👈

Tout le monde s'est renvoyé la faute, les autorités palestiniennes attaquent Israël, alors que l'Etat hébreu assure que les roquettes venaient du Jihad islamique. Une accusation que semble partager Joe Biden, selon des informations des services de renseignement – l'évaluation est «basée sur l'analyse d'images aériennes, d'interceptions et d'informations open source», précise The Times of Israel.

Le Jjihad islamique palestinien (DIP) entre à son tour dans la danse macabre. Une nouvelle balle dans le pistolet du conflit israélo-palestinien qui apparaît bien méconnue. Mais quelle est cette organisation, désignée comme groupe terroriste par les Etats-Unis (classé ainsi en 1997), l’Union européenne et Israël?

Le Jihad islamique est connu pour être la troisième organisation palestinienne derrière le Fatah et le Hamas.

Les Frères musulmans étaient trop modérés

Le mouvement voit le jour au Caire, en Egypte, entre 1979 et 1981. Deux hommes en sont les instigateurs: Fathi Shaqaqi et Abd al-Aziz Awda, membres proches des Frères musulmans égyptiens. Leurs désirs d'émancipation sont dus à une confrérie qui, selon eux, est trop modérée.

Aujourd'hui dirigée par Ziyad al-Nakhalah, le DIP est «très iranisé», selon les dires de David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (Iris) interrogé par le Figaro. Le principal allié est donc l'Iran, tant sur le plan politique et financier, empruntant l'idéologie iranienne.

L'organisation collabore également avec le Liban, où le DIP a trouvé refuge dans les années 1980 et profitant des méthodes d'entraînement du Hezbollah. Les membres du mouvement peuvent aussi compter sur la Syrie où se trouve leur siège depuis 1989.

Moins puissant que le Hamas, mais plus violent

Le DIP est moins puissant que le Hamas. Mais l'organisation peut compter sur une branche armée, les brigades al-Qods, fondées en 1992, très violentes, n'hésitant pas à user des armes comme seul et unique langage.

Les soldats sont des habitués des attentats-suicides, visant des civils et des militaires israéliens. En témoigne cet attentat en mars 1996, dans un centre commercial de Tel-Aviv, tuant 20 victimes et blessant 75 personnes. Citons encore une autre incursion meurtrière, en octobre 2003, où une bombe a ôté la vie à 22 personnes et fait 60 blessés dans un restaurant à Haïfa.

Récemment, dans la foulée de l'agression, le 9 octobre, comme le rapporte The Times of Israel, Ziyad Nakhaleh, grand chef du Jihad islamique palestinien depuis le 28 septembre 2018, a affirmé que son groupe détenait plus de 30 otages israéliens dans la bande de Gaza.

Surtout, en usant des armes, le Jihad islamique palestinien prouve qu'il n'est pas enclin à enclencher la discussion pacifiquement. Il ne cherche pas à participer au débat démocratique et n'hésite pas à égratigner le Hamas pour sa participation aux élections législatives palestiniennes de 2006, rappelle Le Figaro.

«Jeunesse désespérée»

Pour cerner cette violence exacerbée, le Jihad islamique palestinien mise sur des groupes très radicaux, très populaires auprès d'une «certaine jeunesse désespérée par l'absence de toute perspective politique», lit-on dans L'Express.

Entre le Hamas et le Jihad islamique palestinien, les visions peuvent différer - on parle même de lutte de pouvoirs. Le premier nommé garde le pouvoir dans la bande de Gaza. Or, si les deux organisations fonctionnent de manière autonome, les deux branches armées coordonnent parfois leurs forces pour attaquer l'ennemi israélien, comme ils vont essuyer les coups de «l'Epée de fer» d'Israël. (svp)

L'attaque du Hamas contre Israël, en images
1 / 12
L'attaque du Hamas contre Israël, en images
Des habitants de la ville d'Ashkelon, dans le sud d'Israël, évacués par la police.
source: ap / tsafrir abayov
partager sur Facebookpartager sur X
Gaza après les bombes
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
La danse country dans les prisons françaises, c'est fini
Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé lundi avoir ordonné l'arrêt de toutes les «activités ludiques» en prison qui ne concernent pas l'éducation, la langue française ou le sport, après une polémique sur des soins du visage prodigués à des détenus dans une maison d'arrêt du sud du pays.

Le syndicat FO Justice de cet établissement pénitentiaire s'était indigné la semaine dernière dans un communiqué de l'organisation d'une telle activité à l'occasion de la Saint-Valentin.

L’article