Les Houthis du Yémen, un mouvement soutenu par l'Iran, ont revendiqué une attaque de drone qui a provoqué une explosion ayant fait un mort, vendredi avant l'aube dans le centre de Tel-Aviv, et visé directement Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.
L'armée israélienne a affirmé qu'un «très grand drone», capable de «parcourir de très grandes distances», avait été utilisé dans cette attaque, qui a également fait quatre blessés.
Le drone avait été détecté par l'armée, mais «une erreur humaine» a fait que «les systèmes d'interception et de défense n'ont pas été activés», a ajouté un responsable militaire, à propos de cette attaque qui survient après plus de neuf mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza. Les Houthis, alliés du Hamas, ont revendiqué l'attaque.
es Houthis ont prévenu samedi dernier «qu'ils n'hésiteraient pas à étendre leurs opérations militaires (...) jusqu'à ce que l'agression cesse».
Le porte-parole houthi a prévenu que désormais, «la zone occupée de Jaffa est une zone non sûre et qu'elle sera une cible principale» des attaques des Houthis qui vont «atteindre en profondeur» le territoire israélien.
En Israël, la police a dit avoir reçu des centaines de signalements «vers 03h00 du matin» (02h00 suisses) «à propos d'une forte explosion» à Tel-Aviv.
Celle-ci a touché un immeuble proche d'une annexe de l'ambassade des Etats-Unis, selon un journaliste de l'AFP qui a vu des vitres brisées.
Le Magen David Adom, les services de secours israéliens, a indiqué avoir soigné un homme et une femme blessés dans leur maison, et deux autres personnes touchées dans la rue. Tous les quatre ont été transportés à l'hôpital, souffrant de blessures «relativement légères», a-t-il ajouté.
Un habitant du centre de Tel-Aviv a indiqué à l'AFP avoir été réveillé par une forte explosion: «Tout a tremblé», a-t-il dit.
Au Yémen, les rebelles houthis sont engagés dans une longue guerre civile qui a provoqué l'une des plus graves crises humanitaires au monde. Ils se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014, entraînant l'intervention l'année suivante d'une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite en soutien au gouvernement reconnu par la communauté internationale. (ats)