Le premier ministre israélien s'est exprimé dimanche dans un communiqué:
Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu dans le territoire palestinien le 19 janvier, après quinze mois de guerre, des échanges d'otages et de prisonniers ont lieu toutes les semaines.
À chaque fois, à l'exception de la première libération d'otages, le Hamas a organisé des mises en scène à Gaza, notamment en exhibant des otages escortés par des hommes armés et encagoulés sur une scène et en les obligeant à parler dans un microphone devant une foule pour dire qu'ils étaient bien traités par leurs ravisseurs.
A plusieurs reprises, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a demandé au Hamas de procéder à ces libérations «dans la dignité et la discrétion», des appels rejetés par le Hamas.
Le groupe a libéré samedi six otages israéliens. En échange, Israël devait libérer plus de 600 prisonniers palestiniens lors du septième échange au cours de la première phase de la trêve qui s'achève le 1er mars.
Mais peu après la libération des otages, des sources israéliennes ont déclaré que Netanyahou avait décidé de retarder la libération des prisonniers palestiniens pour des consultations sur la sécurité, à l'issue desquelles il a annoncé la décision de suspendre la libération des prisonniers palestiniens jusqu'à ce que les cérémonies de remise d'otages soient interrompues.
Le Hamas a accusé dimanche Israël de «mettre en grave danger tout l'accord de trêve» avec cette mesure. «En retardant la libération de nos prisonniers (...) l'ennemi se comporte comme un voyou et met en grave danger tout l'accord» de trêve, a déclaré un haut responsable du groupe. Il a appelé les médiateurs, «en particulier les Etats-Unis», à «faire pression sur l'ennemi pour qu'il mette en oeuvre l'accord et relâche immédiatement ce groupe de prisonniers».
Israël a aussi annoncé dimanche que l'armée avait chassé les habitants de trois camps de réfugiés palestiniens du nord de la Cisjordanie, où elle mène une vaste opération militaire depuis un mois.
(ats/vz)