Depuis le 7 octobre, Maayan Zin vit entre espoir et désespoir. Ce jour-là, le Hamas a enlevé ses deux filles, Ela (8 ans) et Dafna (15 ans), et les a emmenées d'Israël à Gaza. Les terroristes ont assassiné leur père Noam sous les yeux des enfants. La mère ne sait pas si ses filles sont encore en vie. Et son espoir de les revoir s'estompe.
«Je ne demande plus qu'une chose au monde: emmenez-moi voir mes filles. Emmenez-moi à Gaza», écrit désormais Maayan Zin dans un appel désespéré publié dans le Washington Post. Elle demande aux gouvernements israélien et américain ainsi qu'à la Croix-Rouge internationale de soutenir son projet:
Un message émis alors que le gouvernement israélien n'avait pas encore approuvé l'accord prévoyant la libération de 50 otages aux mains du Hamas en échange de la libération de prisonniers palestiniens et d'une trêve dans la bande de Gaza. Le feu vert à cette solution a été donné dans la nuit de mardi à mercredi. Les libérations doivent s'étaler sur quatre jours.
Mais ça ne changera rien pour cette mère, car elle ignore toujours tout de l'état de ses filles. Son sac est déjà prêt, écrit Maayan Zin. Elle a décidé d'emporter quelques objets bien précis: «du chocolat au lait, que mes filles aiment tant, des chaussures dans lesquelles je peux courir et un nouveau bandage pour Ela — sur la dernière photo d'elle prise en captivité, elle était blessée. Emmenez-moi à Gaza pour que je puisse changer son bandage», écrit la mère désespérée. Elle veut également apporter à ses filles une photo de leur père Noam, assassiné.
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«Quand je serai avec elles, quel que soit leur état, je les serrerai si longtemps qu'elles oublieront un instant où elles sont», écrit Maayan Zin à propos des retrouvailles espérées.
Aux 31 autres enfants qui se trouvent dans les griffes du Hamas, Maayan Zin veut donner des nouvelles de leurs proches
Dans sa lettre, Maayan Zin évoque également les vives réactions internationales au massacre du Hamas. «Les politiciens du monde entier connaissent le nom de mes filles et font tout pour les faire libérer. A des milliers de kilomètres de là, des inconnus organisent des prières pour elles et accrochent des affiches avec leurs noms.»
Maayan Zin continue: «Le courage et l'aide des autres me donnent la force de croire que mes filles reviendront et chaque heure qui passe semble rapprocher nos retrouvailles». Dans le même temps, elle constate que l'idéologie de haine du Hamas se renforce chaque jour dans le monde.
On ignore pour l'instant si ces filles lui seront rendues, mais ce qui est certain, c'est que le Hamas a promis de libérer au moins 50 des 240 otages retenus depuis le 7 octobre. Dafna et Ela en feront peut-être partie... (jah/avec t-online)