La majorité de la Première ministre italienne Giorgia Meloni a essuyé mardi son premier revers dans les urnes depuis son arrivée au pouvoir en 2022. Elle a concédé une courte défaite à l'opposition de centre-gauche lors des élections régionales en Sardaigne.
La députée du Mouvement 5 étoiles (M5S) Alessandra Todde, alliée au Parti démocrate (PD, centre-gauche), a battu le maire de Cagliari Paolo Truzzu, membre du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia (FDI), qui représentait la coalition gouvernementale de la dirigeante, selon les résultats publiés mardi.
Ce vote a également marqué une étape importante pour l'opposition, divisée jusqu'ici mais qui s'est rassemblée pour présenter une candidate commune:
Les experts invitent cependant à ne pas surestimer un vote régional fortement influencé par des facteurs locaux, qu'il s'agisse du système de santé défaillant ou d'une enquête de corruption contre le président sortant de droite.
«Chaque élection régionale est régionale, il ne faut pas trop extrapoler», a déclaré à l'AFP Daniele Albertazzi, professeur de politique et expert en populisme à l'université britannique du Surrey. Il est cependant d'avis que le vote a démontré une chose: «soit le Parti démocrate et Cinq Etoiles trouvent un moyen de gagner ensemble, soit il est très, très improbable que l'un ou l'autre puisse l'emporter».
Selon l'expert, la Première ministre est toujours en bonne voie pour obtenir de bons résultats aux élections européennes début juin, mais ce revers pourrait permettre à ses alliés de s'affirmer, en particulier dans le choix des candidats pour les élections régionales, dont la prochaine se tiendra le 10 mars dans les Abruzzes.
La Sardaigne, qui compte 1,8 million d'habitants, est l'une des cinq régions italiennes qui bénéficient d'un «statut spécial» lui garantissant une forte autonomie au niveau législatif, financier et administratif. (ats/jch)