Venise va tester à partir de 2024 une taxe de cinq euros visant les touristes ne venant qu'un jour dans la Cité des Doges. Elle est victime du tourisme de masse et risque d'être placée ce mois-ci sur la liste du patrimoine mondial en péril de l'Unesco.
L'objectif principal de cette mesure, votée mardi par le conseil municipal, est de dissuader les visiteurs à la journée contribuant à engorger la ville célèbre dans le monde pour ses oeuvres d'art, ses ponts et ses canaux.
En 2024, cette taxe payable en ligne ne concernera qu'un maximum de 30 journées durant lesquelles le nombre de touristes est traditionnellement plus élevé, notamment les week-ends avec des ponts au printemps et durant la période estivale:
Le feu vert à cette mesure intervient alors que l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a recommandé fin juillet de placer la Sérénissime sur la liste du patrimoine mondial en péril, jugeant que l'Italie a jusqu'ici pris des mesures «insuffisantes» pour lutter contre la détérioration du site.
«La poursuite du développement (de Venise), les impacts du changement climatique et le tourisme de masse menacent de causer des changements irréversibles à la valeur universelle exceptionnelle du bien», avait fustigé l'Unesco.
L'avis de l'organisation est pour l'instant indicatif: pour que Venise intègre effectivement la liste du patrimoine en péril, il faut l'aval des Etats membres présents à une réunion du Comité du patrimoine mondial qui se tient actuellement à Ryad. (ats/jch)