Silvio Berlusconi couvrait d'or des jeunes femmes ayant participé à ses soirées licencieuses, mais après sa mort en juin, ses héritiers ont décidé de leur couper les vivres, a révélé vendredi le quotidien Corriere della Sera.
Depuis plus d'une dizaine d'années, 20 jeunes femmes recevaient un chèque mensuel de 2500 euros et certaines occupaient des appartements appartenant à l'empire immobilier de l'ancien chef du gouvernement italien, décédé en juin à l'âge de 86 ans.
Selon l'ancien propriétaire du Milan AC, ces libéralités étaient destinées à les dédommager de l'atteinte à leur réputation causée par leur comparution dans les procès du milliardaire liés aux soirées «bunga-bunga» qu'il organisait dans ses résidences.
L'homme d'affaires a été sous procès pendant six ans, accusé d'avoir corrompu les intéressées pour mentir sur la nature de leur présence et de leurs prestations lors de ses sulfureuses soirées, avant d'être acquitté définitivement en février.
Cet acquittement est l'aboutissement d'une longue histoire judiciaire commencée en 2010 quand le magnat de la presse, alors à la tête du gouvernement, a été accusé d'abus de pouvoir en protégeant une jeune danseuse de night-club marocaine, Karima El-Mahroug.
La jeune femme, connue sous son nom d'artiste de Ruby, avait été interpellée pour un larcin, mais l'ancien premier ministre italien était intervenu pour la faire libérer, affirmant de façon mensongère qu'elle était la nièce d'Hosni Moubarak, à l'époque président de l'Egypte.
L'année d'après, Silvio Berlusconi a été accusé d'avoir payé Ruby, qui en 2010 avait 17 ans, pour des rapports sexuels.
Condamné en première instance en 2013 à sept ans de prison, il a été définitivement acquitté en mars 2015 par la Cour de cassation dans ce volet. (ats/jch)