Des manifestants se sont rassemblés mardi devant la représentation britannique à Kingston pour protester contre la visite du prince britannique William en Jamaïque.
Les protestataires exigent également que l'ancienne puissance coloniale paie des compensations. Le commerce d'esclaves a amené des centaines de milliers d'Africains sur l'île pour travailler dans des conditions inhumaines:
«Ils ont ce privilège de la noblesse», a-t-il lancé. «Ils peuvent arriver ici et on doit leur dérouler le tapis rouge. Cette époque est révolue», a-t-il assuré.
La tournée de William et de son épouse Kate aux Caraïbes, à l'occasion du jubilé de la reine Elizabeth II, qui célèbre en 2022 ses 70 ans de règne, a déjà connu un raté avec l'annulation la semaine dernière de la première étape dans un village du Belize, à cause d'un conflit entre la population locale et une organisation caritative, dont William est le parrain.
La visite du duc et de la duchesse de Cambridge, qui doivent se rendre ensuite aux Bahamas, intervient au moment où des voix s'élèvent en Jamaïque pour suivre l'exemple de la Barbade, devenue une république en 2021.
La Jamaïque, colonisée par les Espagnols après l'arrivée de Christophe Colomb, est passée en 1655 sous le joug de la couronne britannique qui a utilisé l'esclavage pour développer l'économie de l'île. Devenue indépendante en 1962, l'île reste une monarchie parlementaire dont la cheffe d'Etat est la reine Elizabeth II d'Angleterre. (ats/jch)