Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichia, au Japon, a commencé le 28 février une nouvelle opération de déversement dans l'océan Pacifique d'eau stockée sur le site de la centrale, traitée au préalable pour éliminer la plupart de ses substances radioactives, à l'exception du tritium, qui n'est dangereux qu'à hautes doses concentrées.
Cette quatrième tranche de rejet en mer depuis l'été dernier devait se terminer ce dimanche 17 mars, selon le calendrier initial.
Seulement voilà: un séisme est survenu ce vendredi à 00h14 heure japonaise (jeudi 16h14 en Suisse) au large des côtes du département de Fukushima, qui n'a pas provoqué de tsunami.
Sur X, Tepco a indiqué:
Aucune fuite de radiation n'a été détectée après que Tepco a terminé les vérifications nécessaires. Peu après le séisme, l'Autorité japonaise de sûreté nucléaire (NRA) avait également indiqué sur son site qu'aucune anomalie n'avait été identifiée sur les installations nucléaires à Fukushima.
Pour rappel, la centrale de Fukushima Daiichi, située au bord de l'océan Pacifique, a été dévastée en 2011 par un gigantesque tsunami provoqué par un séisme sous-marin de magnitude 9,0. Cette centrale est désormais en cours de démantèlement, un chantier colossal et extrêmement complexe qui devrait encore durer plusieurs décennies.
Pékin notamment a vivement critiqué le rejet en mer d'eau traitée de la centrale, bien que ce processus ait été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). La Chine a répliqué en suspendant toutes ses importations de produits de la mer japonais depuis l'été dernier, et a été imitée par la Russie quelques mois plus tard. (ag/ats)