La mairie de Tokyo a commencé mardi à remettre des certificats d'union aux personnes de même sexe qui vivent ou travaillent dans la capitale japonaise.
Le Japon est le seul pays du G7 à ne pas reconnaître les unions de même sexe, sa constitution disposant que «le mariage ne peut avoir lieu qu'avec le consentement mutuel des deux sexes».
Les certificats de la ville de Tokyo permettent aux partenaires LGBTQ d'être traités comme des couples mariés pour certains services publics liés au logement, à la santé ou à la protection sociale.
La mairie d'arrondissement de Shibuya, quartier branché de Tokyo, a été la première au Japon à proposer un tel certificat, en 2015. Plus de 200 municipalités ou autorités locales ont suivi depuis lors.
Ces certificats sont loin de conférer les mêmes droits qu'un mariage légal, mais le nouveau statut proposé par la mairie de Tokyo représente néanmoins un progrès pour Miki et Katie, deux femmes qui pendant longtemps n'ont disposé d'aucune attestation officielle de leur vie commune.
En date du 28 octobre, 137 couples avaient déjà demandé un certificat d'union, a déclaré la semaine dernière Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo.
Les espoirs sont grands que la délivrance de tels certificats, qui s'appliquent à la fois aux résidents de Tokyo et aux personnes vivant en banlieue mais travaillant dans la capitale, aidera à lutter contre la discrimination anti-LGBTQ au Japon.
Ces dernières années, le Japon, dirigé par un parti de droite conservatrice, a fait de petits pas en vue de l'acceptation de la diversité sexuelle. Un sondage réalisé en 2021 par la télévision publique NHK a montré que 57% des personnes interrogées étaient favorables au mariage homosexuel, 37% y étant opposées. (ats/jch)