Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a annoncé, mercredi, qu'il allait assister au sommet de l'Otan organisé fin juin à Madrid. Jamais un chef du gouvernement nippon n'a participé à ce type de sommet.
Le sommet de l'alliance politico-militaire du 28 au 30 juin à Madrid intervient à un moment clé alors que la guerre russo-ukrainienne fait rage depuis fin février. Le Japon n'est pas membre de l'Otan et sa Constitution est pacifiste, mais cet étroit allié des Etats-Unis et membre du groupe du G7 participe aux sanctions internationales contre Moscou et a livré des équipements non offensifs à l'Ukraine. Fumio Kishida a déclaré:
Le Premier ministre japonais a rappelé que des tentatives de modifier unilatéralement le statu quo par la force ne devaient être tolérées «nulle part dans le monde».
Sa participation au sommet de l'Otan sera «une première pour un Premier ministre japonais», a-t-il ajouté, précisant qu'il comptait souligner à cette occasion les liens entre les inquiétudes sécuritaires en Europe et en Asie, où les ambitions géopolitiques de la Chine, alliée de la Russie, préoccupent notamment Tokyo.
Fumio Kishida a accueilli, fin mai à Tokyo, un sommet du «Quad», l'alliance informelle réunissant le Japon, les Etats-Unis, l'Australie et l'Inde visant à faire contrepoids à l'influence grandissante de la Chine en Asie-Pacifique. Fumio Kishida lors d'une conférence sur la sécurité régionale à Singapour vendredi dernier a déclaré:
La Suède et la Finlande, qui aspirent à devenir membres de l'Otan, mais qui butent pour l'instant sur le refus de la Turquie, participeront également au sommet de Madrid, ainsi que le nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol, une première là aussi pour Séoul. (jah/ats)