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Le général de Gaulle avait des ancêtres jurassiens

Le général de Gaulle avait des ancêtres jurassiens

Le général français Charles de Gaulle avait des ancêtres jurassiens.
Le général Charles de Gaulle avait, sans le savoir, un lien étroit avec le Jura.Image: watson
Une exposition revient sur les racines helvétiques de l'ancien président français.
28.05.2024, 16:5628.05.2024, 16:56
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Le général Charles de Gaulle avait des liens étroits avec la Suisse même s'il n'y a jamais effectué de voyage officiel ou ne la mentionne qu'à quatre reprises et de façon très succincte dans ses mémoires. Le fondateur de la Ve République était par exemple l'arrière-arrière-arrière-petit-fils d'un mercenaire natif de Porrentruy (JU).

«Le général ignorait qu'il avait des ancêtres suisses». S'il l'avait su, il aurait fait le voyage à Porrentruy.»
Philippe Pichot, le concepteur de l'exposition intitulée «Charles de Gaulle et la Suisse, une histoire intime et complexe».

L'ancêtre du général, François-Ignace Nicol (1742-1780), était l'un de ces mercenaires helvétiques qui portaient alors les couleurs du prince-évêque de Bâle et qui se mirent au service de Louis XV. Les archives ont permis de savoir qu'il mesurait 1,78 mètre et qu'il avait accompli une carrière militaire.

«Est-ce que l'ADN jurassien nous a donné un général de grande taille avec une vocation militaire», s'interroge Philippe Pichot en faisant allusion à la stature du général. Anecdote symbolique, l'exposition se tient au musée de l'Hôtel-Dieu, édifice historique construit sur l'emplacement de la maison de l'arrière-arrière-arrière grand-père de Charles de Gaulle.

Pour le passionné d'histoire française, la Suisse a joué un rôle dans la vie privée du général même si elle n'existe pas dans la politique gaullienne. Au travers de seize panneaux, l'exposition qui partira le 13 juin pour le Sénat français retrace les moments souvent intimes, parfois douloureux, de la vie du général en lien avec la Suisse.

Suisses dans la Résistance

L'exposition revient sur son trajet en train de Romanshorn à Genève lors de son retour en 1918 de captivité d'Allemagne ou sur le fait que la Suisse a servi de refuge à l'un des auteurs d'une tentative d'assassinat contre le général dans les années 60. Un panneau rappelle aussi que la Suisse a accueilli des capitaux français.

L'exposition se penche aussi sur le sort des résistants suisses qui ont été condamnés à leur retour pour service dans une armée étrangère, une décision incomprise par le général. Elle évoque également le soutien des réseaux gaullistes aux militants séparatistes jurassiens.

Cette page d'histoire retracée dans cette exposition s'inscrit dans le cadre des commémorations du 80e anniversaire de la Libération qui se dérouleront entre 2024 et 2025. L'exposition est organisée avec notamment le soutien de la Fondation Charles de Gaulle, la Fondation de la Résistance, des ambassades de Suisse et de France et du Sénat français. (sda/ats)

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Video: watson
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