Le juge Maurizio D'Abrusco a décidé de l'acquittement lundi à l'issue d'un court procès, qui a vu défiler sur le banc des accusés le Haut-Valaisan Franz Julen, président du comité d'organisation, l'ancien et l'actuel président des remontées mécaniques de Cervinia (I) ainsi que le conducteur de la pelle mécanique qui a creusé dans la glace.
Les épreuves n'avaient finalement pas eu lieu en raison de conditions météorologiques défavorables.
Le juge a invoqué l'argument que «le fait n'existe pas», a dit Corrado Bellora, l'avocat des quatre prévenus, cité par l'agence italienne Ansa.
Le parquet d'Aoste avait requis une peine de quatre mois de prison et une amende de 3600 euros (3400 francs) pour chacun d'entre eux. L'excavation non autorisée présumée du glacier du Théodule, sur 330 mètres de long et huit mètres de large, avait été contestée.
Selon le comité d'organisation, ces travaux devaient permettre aux athlètes, bénévoles et dameuses de rejoindre la piste de Coupe du monde «Gran Becca» depuis «Testa Grigia». Pour les enquêteurs toutefois, cette traverse a été réalisée dans une zone non affectée à la pratique du ski.
Selon l'article 181 du Code italien des biens culturels et du paysage, les prévenus risquaient entre un et quatre ans de prison pour avoir effectué des travaux sans autorisation ou ne respectant pas les règles de l'art.
La piste de la «Gran Becca» part de Gobba di Rollin, sur le territoire suisse, à 3720 mètres d'altitude, et arrive en Italie à Laghi Cime Bianchi à 2835 mètres, avec un parcours aux deux tiers sur glacier et en territoire italien. En Suisse, la plainte de certaines associations environnementales avait entraîné l'arrêt partiel de certains travaux à l'automne 2023.
Le nom de la piste «Gran Becca», Grand Bec en français, se réfère au surnom du Cervin donné en patois de Valtournenche dans le Val d’Aoste. (sda/ats/ans)