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De nouveaux rassemblements antigouvernementaux au Kenya

De nouveaux rassemblements antigouvernementaux au Kenya

De nouvelles manifestations antigouvernementales se déroulaient mardi au Kenya sous une étroite surveillance de la police. Cette dernière a dispersé avec des tirs de gaz lacrymogène les tentatives de rassemblements dans le centre de la capitale Nairobi.
02.07.2024, 12:3002.07.2024, 12:30
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Lancée mi-juin sur les réseaux sociaux avec un fort écho au sein de la jeunesse, cette contestation contre le projet de budget du gouvernement instaurant de nouvelles taxes s'est transformée en un mouvement national de défiance envers le gouvernement.

La troisième journée de mobilisation le 25 juin a viré au bain de sang, notamment après que la police a tiré à balles réelles sur la foule qui prenait d'assaut le Parlement. Le lendemain, le chef de l'Etat a annoncé retirer le projet de budget et s'est dit prêt à dialoguer avec la jeunesse.

Selon l'agence officielle de protection des droits humains (KNHCR), 39 personnes sont mortes depuis la première manifestation le 18 juin. Human Rights Watch a fait état d'un bilan de 31 morts et un groupement d'ONG locales, dont la branche kényane d'Amnesty, de 24 morts. Le président a, lui, évoqué dans une interview dimanche 19 morts. Comme la semaine dernière, la «Génération Z» semblait absente mardi de la journée d'action dans la capitale Nairobi, malgré un nouvel appel à descendre dans la rue.

Dans le centre d'affaires (CBD) de Nairobi, de petits groupes de jeunes hommes tentaient de se former, immédiatement dispersés par les tirs de gaz lacrymogène des forces de l'ordre présentes en nombre. Dans ce quartier, épicentre des précédentes manifestations, de nombreux commerçants avaient gardé leurs magasins fermés. Hors du CBD, des manifestants tentaient également de bloquer certains axes de circulation.

Pays très endetté

Dimanche, un rassemblement en hommage aux victimes a rassemblé quelques centaines de personnes, qui ont ensuite défilé pacifiquement en scandant «Ruto must go» («Ruto doit partir») et «Tuesday Holiday» («mardi jour férié»).

Elu en août 2022 en promettant de défendre les plus modestes, le chef de l'Etat a depuis pris des mesures d'austérité, créé et augmenté plusieurs impôts et taxes qui ont durement frappé le pouvoir d'achat des Kényans. Ces mesures fiscales sont nécessaires, selon lui, pour redonner une marge de manoeuvre au pays, lourdement endetté. La dette publique du pays s'élève à environ 70% du PIB. (sda/ats/afp)

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