Marine Le Pen condamnée pour diffamation
La Cour de cassation a rendu définitive mardi la condamnation de Marine Le Pen pour diffamation envers la Cimade, une association d'aide aux migrants. La dirigeante RN avait accusé l'organisation d'organiser «la filière d'immigration clandestine en provenance des Comores» à Mayotte.
Dans un arrêt consulté par l'AFP, la plus haute instance judiciaire française a rejeté le pourvoi de la cheffe de file de l'extrême droite contre sa condamnation à 500 euros d'amende avec sursis par la cour d'appel de Paris le 11 septembre 2024. L'avocat de l'association:
Lors d'un entretien diffusé sur BFMTV en janvier 2022, la leader du Rassemblement national avait accusé les associations humanitaires d'être «parfois» «complices des passeurs».
A la question «est-ce que les associations humanitaires sont complices du délit d'entrée?», Marine Le Pen, alors candidate à l'élection présidentielle, avait répondu:
Procès en appel
Elle avait ensuite visé directement la Cimade, association engagée contre la xénophobie et l'exclusion des personnes immigrées, pour ses actions à Mayotte. La Cimade «organise la filière d'immigration clandestine en provenance des Comores» à Mayotte, avait-elle déclaré.
Actuellement inéligible du fait de sa condamnation en première instance dans l'affaire des assistants parlementaires européens du FN, Marine Le Pen sera jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026 dans ce dossier, une échéance judiciaire et politique cruciale avant la présidentielle de 2027. (jah/ats)
