Cet avertissement concerne des publications «suite aux attaques terroristes du Hamas contre Israël, et de la désinformation dans le contexte des élections dans l'UE», avant des législatives en Pologne dimanche et un scrutin européen au printemps prochain, a expliqué le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, dans un message sur Bluesky, rival de X.
Un porte-parole de Meta a répondu qu'après l'attaque du Hamas le groupe avait «rapidement mis en place un centre d'opérations spéciales composé d'experts, dont des personnes parlant couramment l'hébreu et l'arabe, afin de suivre de près et de répondre à cette situation très volatile».
Ces équipes veillent au respect de «nos politiques ou de la législation locale» et se coordonnent avec des vérificateurs de faits pour lutter contre la désinformation, a déclaré le porte-parole, ajoutant:
Comme il l'avait fait la veille pour Elon Musk, le patron de X, Thierry Breton a rappelé les obligations en matière de modération des publications et de retrait des contenus illégaux qui découlent de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA) entrée en vigueur fin août.
Vidéos humiliantes d'otages, corps décapités, assassinat filmé... Les réseaux sociaux ont été inondés d'images violentes mais aussi de tentatives de désinformation, depuis les attaques menées samedi matin par le Hamas, un défi pour toutes les plateformes.
Mais la situation de X semble plus problématique. Bruxelles s'était inquiétée fin septembre du taux de désinformation sur X, épinglant ses mauvais résultats par rapport aux réseaux concurrents lors de tests.
Après son rachat de Twitter l'an dernier, Elon Musk a procédé à une vague massive de licenciements qui a décimé ses équipes de modération. Le milliardaire réaffirme régulièrement sa vision de la liberté d'expression, refusant toute «censure», même s'il assure que la plateforme respecte les lois de chaque pays en la matière.
Comme un pied de nez à Elon Musk, Thierry Breton a annoncé mercredi matin son arrivée sur le réseau social rival Bluesky. Il a laissé entendre par un jeu de mots que Bluesky («Ciel bleu») pouvait être plus vertueux. «Bonjour! Même si l'herbe n'est pas (toujours) plus verte de l'autre côté, le ciel est parfois... plus bleu. Restons en contact!», a-t-il écrit dans un message sur X, accompagné d'une image de son profil Bluesky.
Ce nouveau réseau a été créé par le cofondateur de Twitter, Jack Dorsey. Déjà très populaire dans la Silicon Valley, il est toujours en phase de développement et n'est accessible que sur invitation. Bluesky ressemble visuellement et en pratique à Twitter, car ses concepteurs souhaitent que les transfuges ne soient pas dépaysés. (sda/ats/afp)