La chaîne de pharmacies CVS et les fabricants de médicaments Teva, Allergan et Endo vont verser 878 millions de dollars à la Floride pour solder les poursuites liées à la crise des opiacés aux Etats-Unis, a indiqué la procureure de l'Etat mercredi.
Cette crise sanitaire, qui a fait plus de 500 000 morts par overdose en 20 ans dans le pays, a donné lieu à une myriade de procédures lancées par des collectivités. Plusieurs entreprises ont déjà accepté de payer pour y mettre un terme, à différents niveaux.
C'est toutefois la première fois que CVS, qui va verser 484 millions de dollars à la Floride destinés à des programmes de prévention et de traitement, noue un accord avec un Etat.
L'été dernier CVS, Walgreens, Rite Aid et Walmart, avaient accepté de verser 26 millions de dollars au total à deux comtés de l'Etat de New York.
Mais les chaînes de pharmacies Walmart, Walgreens et CVS avaient, lors d'un procès en Ohio à l'automne, vigoureusement défendu leur cas, estimant que les pharmaciens ne font que remplir des ordonnances légales rédigées par des médecins agréés, qui prescrivent des substances approuvées par les autorités sanitaires.
Les membres du jury ont toutefois estimé que les trois entreprises avaient bien agi illégalement en remplissant sans ciller des prescriptions importantes pour des opiacés.
L'accord passé avec la Floride ne signifie pas que CVS est prêt à signer des accords similaires avec d'autres Etats, a affirmé un porte-parole de l'entreprise:
Dans les accords passés avec la Floride, toutes les entreprises nient avoir agi de façon répréhensible.
Le fabricant de génériques Teva a accepté de verser 195 millions de dollars pour solder les poursuites et de donner l'équivalent de 84 millions de dollars de doses de Narcan, un spray nasal qui peut servir d'antidote lors d'une overdose.
Allergan paiera 134 millions de dollars et selon un accord déjà annoncé mais désormais finalisé, Endo versera 65 millions.
Egalement poursuivie par la Floride, la chaîne de pharmacies Walgreens n'a pour l'instant pas noué d'accord avec l'Etat. Un procès doit s'ouvrir le 5 avril. L'argent reçu couvrira également les frais administratifs et juridiques des collectivités. (ats/jch)