Un nouvel assassinat politique fait trembler l'Equateur
Un responsable politique local a été assassiné lundi en Equateur, a annoncé son parti. Ce meurtre intervient moins d'une semaine après celui de l'un des favoris à la présidentielle du 20 août prochain.
Deux assassinats en quelques jours
La victime était un dirigeant local du mouvement Révolution citoyenne de l'ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017) dans la province côtière d'Esmeraldas, frontalière de la Colombie. Cet assassinat intervient moins d'une semaine après le meurtre, le 9 août dans la capitale Quito, de l'un des favoris à la présidentielle, le centriste Fernando Villavicencio.
Journaliste de 59 ans en croisade contre la corruption dans son pays, il était en deuxième position dans les enquêtes sur les intentions de vote à la présidentielle, quand il a été tué par balles alors qu'il quittait une réunion électorale.
Etat d'urgence décrété en Equateur
L'un de ses principaux faits d'armes était d'avoir envoyé sur le banc des accusés l'ancien président Correa (2007-2017) grâce à l'une de ses enquêtes. Réfugié en Belgique, ce dernier a été condamné par contumace à huit ans de prison dans cette affaire.
La plus grande partie de l'Equateur est depuis soumise à l'état d'urgence, et le président Guillermo Lasso a accusé le crime organisé d'être responsable du meurtre. Six Colombiens ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête, et un a été tué juste après l'attentat par les gardes du corps du candidat. (ats/jch)