Les opérations de recherche des dix mineurs disparus dans trois puits de charbon inondés dans le nord-est du Mexique depuis trois semaines pourraient prendre six à onze mois.
Il n'y a aucune preuve de vie des mineurs sous terre depuis le 3 août. Les autorités n'ont jamais évoqué leur mort et disent continuer à mener les opérations de secours, même si l'issue fatale semble inéluctable.
Les familles ont rencontré la responsable de la protection civile, qui leur a exposé la stratégie des autorités:
La stratégie retenue comprend trois «options» qui sont en cours d'évaluation, dont l'une consiste à ouvrir un tunnel avec des «rampes d'accès inclinées» pour atteindre les galeries de la mine, en plus du pompage de l'eau.
L'inondation de la mine est survenue pendant des travaux d'excavation qui ont provoqué un afflux d'eau accumulée dans une mine voisine. Cinq ouvriers ont pu en réchapper, mais dix étaient portés disparus.
Le plan initial misait sur le pompage de l'eau dans la mine pour permettre l'entrée de plongeurs et de secouristes. Mais, après plusieurs jours d'efforts, le niveau est brusquement remonté. Le gouvernement mexicain a sollicité l'aide d'entreprises américaine et allemande pour aider aux opérations de secours.
L'Etat du Coahuila fournit la quasi-totalité du charbon produit par le Mexique, la plupart du temps dans des conditions de sécurité très précaires pour les mineurs.
Plusieurs accidents ont endeuillé la région, dont le plus important a eu lieu le 19 février 2006: 65 travailleurs avaient péri au cours d'une explosion dans une mine de charbon. Seuls deux corps avaient été récupérés. (ats/jch)