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Bolchoï: le ballet Noureev accusé de faire de la propagande LGBTQ

Accusé de propagande LGBTQ, un ballet est censuré à Moscou

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Un ballet à Moscou a été déprogrammé car jugé «pro-LGBT» par le gouvernement russe. Image: sda
Cette pièce consacrée au danseur soviétique Rudolf Noureev avait déjà suscité l'ire des autorités russes au moment de sa première en 2017 et son directeur avait été visé pour des accusations de détournement de fonds.
20.04.2023, 05:4620.04.2023, 06:53
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Le célèbre théâtre moscovite du Bolchoï a annoncé mercredi retirer de son répertoire le ballet «Noureev», mis en scène par Kirill Serebrennikov, accusé de faire la «propagande des valeurs sexuelles non traditionnelles».

Elle avait pour la dernière fois été jouée en janvier 2021, plus d'un an avant le début de l'offensive russe en Ukraine, selon le Bolchoï.

«Le spectacle Noureev est retiré du répertoire à cause de la loi (...) sur la propagande des valeurs non traditionnelles»
Le directeur de ce théâtre, Vladimir Ourine

Fin 2022, la Russie a durci sa législation anti-LGBT, adoptée dès 2013: interdisant à l'origine la «propagande LGBT» auprès des mineurs, elle proscrit désormais «la promotion de relations sexuelles non traditionnelles» auprès de tous les publics dans les médias, sur Internet, dans les livres, films et autres productions culturelles.

Créateur exilé

Directeur du Ballet de l'Opéra national de Paris de 1983 à 1989, Rudolf Noureev a marqué l'histoire de la danse par ses chorégraphies. Il n'avait jamais fait mystère de son homosexualité.

En juillet 2017, à la première du ballet au Bolchoï, une photo du danseur nu devait trôner sur la scène mais la représentation avait été annulée à la dernière minute, officiellement en raison d'un manque de préparation des artistes.

Les médias avaient alors invoqué des pressions du pouvoir, hostile à l'évocation de l'homosexualité du danseur.

La première a eu finalement lieu le 10 décembre 2017 mais sans son créateur Kirill Serebrennikov, assigné à résidence à Moscou pour des accusations de détournements de fonds publics, qu'il qualifiait d'«absurdes».

Ejecté de son poste de directeur du Centre Gogol dans la capitale russe, quelques mois après avoir été condamné dans le cadre de cette affaire dénoncée par ses soutiens comme étant une punition du pouvoir pour ses prises de position, le metteur en scène, un artiste reconnu en Europe, vit actuellement en exil à l'étranger.

Parallèlement à son offensive en Ukraine déclenchée en février 2022, la Russie, de plus en plus coupée du monde occidental, poursuit une «révolution culturelle» conservatrice aux allures d'épuration artistique, entamée dès les années 2000 pour «défendre les valeurs traditionnelles». (ats/jch)

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