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Alexeï Navalny, l'opposant de Poutine, est mort en prison

L'opposant russe Navalny est mort en prison
Navalny purgeait une peine de 19 ans dans une prison de l'Arctique.Image: AP

L'opposant russe Alexeï Navalny est mort en prison

L'opposant russe Alexeï Navalny est mort en prison, selon les agences russes qui citent les services pénitentiaires. Ces derniers indiquent qu'il «s'est senti mal après une promenade et a presque immédiatement perdu connaissance».
16.02.2024, 12:3119.02.2024, 18:37
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L'adversaire numéro 1 du Kremlin est décédé vendredi dans la prison de l'Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison pour «extrémisme», ont annoncé les services pénitentiaires (FSIN).

«Le 16 février 2024, dans le centre pénitentiaire N°3, le prisonnier Navalny A.A. s’est senti mal après une promenade [...]. Il a presque immédiatement perdu connaissance [...]. Tous les gestes de réanimation nécessaires ont été pratiqués mais n'ont pas donné de résultat positif. Les médecins urgentistes ont constaté la mort du patient [...]. Les causes de la mort sont en train d’être établies.»
Le FSIN de la région arctique de Iamal dans un communiqué.

Le militant âgé de 47 ans avait été transféré vers la fin de l'année dernière dans cette colonie pénitentiaire considérée comme l'une des prisons les plus dures. Ses multiples procès avaient été largement dénoncés comme politiques.

Lors de diverses audiences à des procès auxquels il participait par vidéo ces derniers mois, Navalny, un grand blond au regard bleu perçant, apparaissait amaigri et vieilli.

L'une des dernières apparitions de Navalny, le 11 janvier.
L'une des dernières apparitions de Navalny, le 11 janvier.Keystone

«Poutine a été informé»

Vladimir Poutine, en déplacement dans l'Oural vendredi, a été informé du décès, selon son porte-parole Dmitri Peskov. «Le président est informé», a-t-il indiqué, selon l'agence de presse d'Etat Tass, ajoutant que les services pénitentiaires s'occupaient des «vérifications» et des «éclaircissements» sur la cause du décès.

Une commission d'enquête chargée d'établir toutes les circonstances de l'incident est attendue sur les lieux de la mort de l'opposant, indique l'agence de presse Ria Novosti. Le décès de Navalny aurait été provoqué par des caillots de sang, ajoute-t-on.

L'avocat de l'opposant, Léonid Soloviev, a déclaré aux médias russes qu'il ne ferait pas de commentaires pour l'instant. Mais Léonid Volkov, un proche collaborateur de l'opposant russe, a pris la parole sur X:

«Les autorités russes publient une confession selon laquelle elles auraient tué Alexeï Navalny en prison. Nous n'avons aucun moyen de le confirmer ou de prouver que ce n'est pas vrai. L'avocat de Navalny est en route pour Kharp»
Léonid Volkov, collaborateur de Navalny, sur X.

Kira Yarmysh, la porte-parole d'Alexeï Navaly, a elle aussi tweeté qu'ils n'avaient pas encore la confirmation de sa mort, précisant que «dès que nous aurons des informations, nous en ferons état».

«Assassiné par Poutine»

Les réactions internationales n'ont pas tardé. Navalny «vient d'être brutalement assassiné par le Kremlin», a même affirmé le président de la Lettonie. Pour le chef de la diplomatie française, il «a payé de sa vie sa résistance à un système d'oppression». Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a déploré une «immense tragédie» pour le peuple russe.

La Suisse se dit «consternée» par le décès d'Alexeï Navalny. L'opposant russe était un défenseur «exemplaire de la démocratie et des droits fondamentaux», écrit vendredi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sur X.

Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit «très attristé» et a jugé qu'il avait «payé son courage de sa vie». La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également pris la parole. «Je suis profondément troublée et attristée par la nouvelle de la mort d'Alexei Navalny», a-t-elle écrit sur X. Et d'ajouter:

«Poutine ne craint rien de plus que la dissidence de son propre peuple»
Ursula von der Leyen

(ats/asi)

Alexeï Navalny (1976-2024)

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Alexeï Navalny (1976-2024)
Navalny assiste à une audience au tribunal de la ville de Moscou, à Moscou, Russie, le 30 mars 2017.
source: sda / sergei ilnitsky
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