Le Nutri-Score change ses règles en 2024

Le Nutri-Score change ses règles et ça ne plait pas à tout le monde

Le barème Nutri-Score a été revu début 2024 afin de corriger certaines incohérences, notamment en ce qui concerne l'édulcorant, obligeant certaines marques à changer les notes de leurs produits.

Depuis le 1er janvier 2024, Nutri-Score, le barème qui permet de classer les aliments en fonction de leurs qualités nutritives, a changé sa formule de calcul afin de corriger plusieurs incohérences dans les notes des produits. Ainsi, les céréales pour enfants tels que Nesquik, classées A au Nutri-Score, ne seront plus mieux notées que le muesli, par exemple. En effet, plusieurs problèmes de classement ont été relevés avec la méthode actuellement en vigueur, explique la RTS.

«Les produits sucrés seront davantage pénalisés par le nouvel algorithme. Et pour les boissons, on prend maintenant aussi en compte les édulcorants. On veut éviter que les industriels reformulent les produits en utilisant des édulcorants et en diminuant les quantités de sucre.»

Pauline Ducrot, chargée de mission Nutrition et Activité Physique auprès de Santé Publique France au 19h30 de la RTS.

C'est par exemple le cas des boissons dites «moins sucrées» comme tous les sodas light par exemple, qui passent ainsi de la catégorie C, à D voire E. Soit, la pire catégorie du barème Nutri-Score.

Ainsi, dès le mois d'avril, plusieurs produits vont voir leurs notes changer avec le nouvel algorithme. Au total, 30% des produits au moins seront contraints de changer de catégorie. Les laits végétaux passeront ainsi de la note A à C et les céréales de A à B, ou encore C pour certains.

Et maintenant?

Pour contrer les éventuelles mauvaises notes, certaines marques ont simplement décidé d'abandonner le Nutri-Score, comme la marque Bjorg, précise la RTS. Toutefois, d'autres marques préfèrent revoir la recette de leurs produits, comme le confirme le porte-parole de la Migros, Tristan Cerf.

La nouvelle formule du Nutri-Score ne prendra pourtant toujours pas en compte la transformation de produits, regrette la diététicienne Sandrine Lasserre à la RTS.

«Plus le produit est transformé, moins on est censé retrouver des vitamines et des fibres. Souvent, le producteur va rajouter des agents de texture, des conservateurs et des substances pas nutritives qui ne sont pas prises en compte».

(sia)