L'Otan mise sur la technologie turque face aux drones russes
Face à la multiplication des violations de l’espace aérien par la Russie à l’est et au sud-est du territoire de l’Alliance, l’Otan va rapidement déployer un système de reconnaissance turc.
Selon les informations de l’agence de presse allemande DPA, la formation sera organisée avec l’appui de l’Ukraine, afin que les premières étapes puissent être engagées dès la semaine prochaine.
La Pologne et la Roumanie, dont l’espace aérien a été récemment pénétré à plusieurs reprises par des drones militaires russes, recevront en priorité le système de surveillance aérienne Merops (Multispectral Extended Range Optical Sight) conçu par le fabricant turc Aselsan.
Ce dispositif peut aussi bien être installé sur des hélicoptères que sur des drones, et est capable de détecter des systèmes ennemis même à travers les nuages et la poussière. Il a été présenté publiquement pour la première fois en 2022.
Le Merops est conçu pour les conditions difficiles
Le système repose en grande partie sur l’utilisation de l’infrarouge moyen et court, ce qui lui permet de fonctionner efficacement au crépuscule notamment. Merops est ainsi un outil qui peut opérer même dans des conditions difficiles.
Ce système est complété par des techniques modernes de traitement d’images, qui combinent méthodes classiques et procédés récents ayant recours à l’intelligence artificielle.
Merops intègre des fonctions d’appui opérationnel, telles que l’identification de cibles mobiles, l’imagerie thermique, la représentation en fausses couleurs ainsi que la détection automatique des menaces. D’après Aselsan, ces caractéristiques étendront considérablement les capacités d’emploi des drones et des hélicoptères.
Selon le fabricant, la génération suivante de fonctionnalités logicielles inclura le suivi automatique de plusieurs cibles avec une fonction de réacquisition, la classification des menaces par intelligence artificielle, et la reconnaissance automatique d’objets. Le système pourra fonctionner dans une plage de températures allant de –40 à 70 degrés.
Son fabricant, Aselsan, le présente comme un élément destiné à s’intégrer aux futurs systèmes militaires de reconnaissance et de ciblage.
Traduit de l'allemand par Joel Espi