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La parti d'Imran Khan mène le bal des élections au Pakistan

La parti d'Imran Khan mène le bal des élections au Pakistan

Un supporter passe devant une affiche de l'ex-premier ministre pakistanais Imran Khan, dans les locaux de son parti, à Islamabad.
Un supporter passe devant une affiche de l'ex-premier ministre pakistanais Imran Khan, dans les locaux de son parti, à Islamabad.Keystone
La posture anti-establishment de l'ancienne star du cricket, âgée aujourd'hui de 71 ans, explique que sa popularité est restée intacte, malgré un passage au pouvoir marqué par la détérioration de la situation économique.
09.02.2024, 17:0809.02.2024, 17:08
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Les partisans de l'ex-Premier ministre Imran Khan, actuellement emprisonné, sont en tête des élections au Pakistan vendredi après le décompte d'un peu plus de la moitié des circonscriptions. Il ne possède toutefois qu'une courte avance sur les deux plus grands partis.

À 16h00 (12h00 en Suisse) - presque 24 heures après la fermeture des bureaux de vote - la Commission électorale du Pakistan n'a annoncé que 136 résultats sur 266 attendus.

La lenteur du dépouillement n'a fait qu'ajouter aux soupçons de manipulation en défaveur du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI). Le parti d'Imran Khan n'a pas été autorisé à figurer sur les bulletins de vote, ce qui a contraint ses candidats à concourir en tant qu'indépendants.

Manipulation électorale

Malgré tout, les résultats officiels préliminaires donnent 49 sièges aux indépendants liés au PTI pour le scrutin législatif, contre 42 pour la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif, qui était pourtant la favorite du scrutin.

Le Parti du peuple pakistanais (PPP), de Bilawal Bhutto Zardari, représentant l'autre dynastie politique du pays, fait aussi mieux que prévu avec 34 sièges, selon la Commission électorale.

«Même si le PTI n'arrive pas à former un gouvernement, les élections montrent qu'il y a une limite à la manipulation électorale. Cela montre que l'armée n'obtient pas toujours ce qu'elle veut».
Bilal Gilani, directeur exécutif de l'institut de sondage Gallup Pakistan.

Le ministère de l'Intérieur a indiqué vendredi que 61 attaques avaient eu lieu jeudi, lors de la journée électorale. Elles ont fait 16 morts et 54 blessés. La veille, 28 personnes avaient péri dans deux attentats à la bombe revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), dans la province du Baloutchistan (Sud-Ouest).

La campagne avait été marquée par des accusations de «fraudes pré-électorales», avec la mise à l'écart du populaire Imran Khan, 71 ans, condamné à trois longues peines de prison, et la répression à l'encontre de son parti.

Il a défié de front l'armée, qui a dirigé le pays pendant des décennies et était pourtant soupçonnée de l'avoir soutenu en 2018. Il l'a accusée d'avoir orchestré sa chute en 2022 et lui a attribué ses ennuis judiciaires. (ats/jch)

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