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Le pape va visiter le Kazakhstan en pensant à l'Ukraine

Le pape va visiter le Kazakhstan en pensant à l'Ukraine

Pope Francis delivers his blessing as he recites the Angelus noon prayer from the window of his studio overlooking St.Peter's Square, at the Vatican, Sunday, Sept. 11, 2022. (AP Photo/Andrew Medi ...
Le pape François s'exprime lors d'une messe au Vatican, ce dimanche.Image: sda
Le jésuite argentin est le deuxième pape à se rendre au Kazakhstan après la visite de Jean Paul II en septembre 2001.
13.09.2022, 06:0113.09.2022, 06:13
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Promouvoir le dialogue malgré la réalité de la guerre: le pape François, toujours diminué physiquement, s'envole mardi pour une visite de trois jours dans la capitale du Kazakhstan. Ce dans un contexte régional tendu par le conflit en Ukraine.

«En marge du congrès, François rencontrera également des responsables religieux en tête à tête»
Annonce du Vatican

Principal absent de ce congrès, le patriarche orthodoxe russe Kirill, proche soutien du président russe Vladimir Poutine, a annulé sa participation sans en préciser la raison. Si le pape a dénoncé une «guerre cruelle et insensée», Kirill, lui, a défendu «l'opération militaire» de Poutine et la lutte contre les «ennemis extérieurs et intérieurs» de la Russie.

Redoutée par Kiev, sa possible participation avait d'abord nourri l'attente d'une nouvelle rencontre avec François, six ans après une entrevue historique à Cuba, la première depuis le schisme de 1054 entre Eglises d'Orient et d'Occident.

Attendu dans l'après-midi

La guerre en Ukraine devrait pourtant rester l'enjeu majeur de cette visite dans l'ancienne république soviétique frontalière de la Russie, qui a obtenu son indépendance en 1991 avec la chute de l'URSS:

«Au cœur de ce voyage, il ne peut y avoir que le dialogue, la rencontre, la recherche de la paix entre des mondes religieux et culturels différents.»
Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni

Le pape est attendu peu avant 18 heures (14 heures en Suisse) à Noursoultan, où il prononcera un premier discours devant les autorités et le corps diplomatique. Auparavant, il sera reçu par le président Kassym-Jomart Tokaïev, 69 ans, qui a succédé en 2019 à Noursoultan Nazarbaïev.

Allié de Moscou, le chef d'Etat a refusé de soutenir l'invasion de l'Ukraine alors qu'une importante communauté russe vit dans le nord du Kazakhstan, faisant craindre le retour d'ambitions impériales de Moscou dans ces territoires.

«Dialoguer entre frères»

Mercredi, il s'exprimera lors de l'ouverture de la session plénière du septième Congrès des religions mondiales et traditionnelles, avant de célébrer une messe dans l'après-midi:

«Ce 38e voyage à l'étranger depuis son élection en 2013 sera l'occasion (...) de dialoguer en frères, animés par le désir commun de paix, paix dont notre monde a soif.»
Le pape François

Hasard du calendrier, le président chinois Xi Jinping se trouvera à Noursoultan au même moment mais aucune rencontre avec le pape n'a été annoncée jusqu'ici, au moment où le Saint-Siège cherche à renouveler un accord signé en 2018 avec Pékin.

Plus grand pays d'Asie centrale, présenté comme un carrefour interculturel riche de sa diversité ethnique, le Kazakhstan compte 18,7 millions d'habitants, dont 70% de musulmans sunnites et 26% de chrétiens mais moins de 1% de catholiques. Après son arrivée au pouvoir, Tokaïev a entamé une série de réformes mais le pays a été secoué début 2022 par des émeutes meurtrières qui ont brisé son image de stabilité.

Diminué depuis plusieurs mois, François a admis en juillet qu'il ne pourrait «plus voyager» au même rythme qu'auparavant, disant devoir se «ménager» ou «penser à la possibilité de se mettre de côté». (ats/jch)

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