Deux tentatives d'attentat contre le pape François ont été déjouées lors de son voyage historique en Irak en 2021. Voilà ce que révèle le pape François dans son autobiographie. L'une d'elles était une attaque kamikaze, précise-t-il.
Le pape écrit avoir été averti par les services secrets britanniques. Selon eux, une jeune femme chargée d'explosifs se serait rendue à Mossoul, dans le nord du pays, pour passer à l'acte pendant sa visite. Le souverain pontife ajoute qu'on l'a informé qu'il aurait été visé par une camionnette «lancée à grande vitesse, et avec la même intention». Celui qui a fêté ses 88 ans mardi raconte ces événements dans ses mémoires qui, d'après la maison d'édition Kösel, paraîtront simultanément dans 80 pays le 14 janvier 2025 sous le titre Spera (Espère).
«Le lendemain, lorsque j'ai demandé à la gendarmerie du Vatican ce que l'on savait sur les deux assassins, le commandant m'a laconiquement répondu: "Ils n'existent plus"», poursuit le chef de l'Eglise catholique dans le livre, dont un extrait a été publié par le journal italien Corriere della Sera. La police irakienne les aurait interceptés et «fait exploser». L'Argentin aurait été «profondément touché», il aurait jugé ces velléités d'assassinat comme «le fruit empoisonné de la guerre».
Ce voyage du pape en Irak avait été considéré comme risqué pour des questions sécuritaires et sanitaires, alors que la pandémie sévissait à l'époque. Ce dernier s'en est malgré tout tenu au calendrier et a expliqué sa détermination par la volonté de mettre en lumière un pays avec une riche histoire biblique et l'une des plus anciennes communautés chrétiennes du monde.
Tout au long de son séjour, il a montré sa solidarité avec les chrétiens persécutés du territoire et a participé à une réunion historique avec le grand ayatollah al-Sistani, l'une des principales autorités de l'islam chiite. Il s'agissait de la première visite d'un pape en Irak.
(Traduit de l'allemand par Valentine Zenker)