La lutte contre les droites nationalistes en Europe et contre la politique «brutale» des Etats-Unis a marqué les discours du PS suisse réuni samedi à Brigue (VS). Le parti a plaidé en outre pour la solidarité et une meilleure inclusion des personnes handicapées en Suisse.
Les co-présidents du PS, la conseillère nationale Mattea Meyer (ZH) et son collègue du National Cédric Wermuth (AG), ont tiré à boulets rouges sur le président américain Donald Trump et ses émules en Europe, Alice Weidel, Herbert Kickl et Viktor Orban.
Devant les quelque 500 délégués présents, Mattea Meyer a lancé:
Dans la même veine, Cédric Wermuth a dit que «l'’Europe de (Herbert Kickl), Weidel et Orban (respectivement les chefs de file nationalistes en Autriche, en Allemagne et premier ministre hongrois) est synonyme d’arbitraire et d’exploitation. Ces gens veulent détruire la cohésion européenne. Nous, en revanche, défendons une Europe des peuples et de la justice sociale.»
Karin Keller-Sutter, qui avait dit du bien du récent discours du vice-président américain J.D. Vance à Munich, en a aussi pris pour son grade:
Le conseiller national argovien a aussi dit que la solidarité des partis bourgeois suisses envers l'Ukraine était «un écran de fumée, et ça c'est une honte pour notre pays».
Plus conciliant, le conseiller fédéral Beat Jans a souligné l’importance de la cohésion. Le chef du DFJP a déclaré:
Les délégués ont par ailleurs adopté un «papier de position» sur l’inclusion, visant à renforcer les droits du 1,8 million de personnes en situation de handicap en Suisse.
De nombreuses discriminations subsistent, se préoccupe le PS. Ce dernier s'engage notamment pour une accessibilité complète des handicapés, une assistance suffisante et une rémunération équitable du travail de soins.
Les socialistes se sont, enfin, opposés au changement de système prévu pour l'imposition du logement. L'abandon de la valeur locative entraînerait selon eux des pertes fiscales d'au moins 1,7 milliard de francs pour la Confédération, les cantons et les communes.
Les délégués se sont clairement prononcés contre cet objet qui sera vraisemblablement soumis au vote populaire en septembre. Le changement de système conduirait à de nouvelles inégalités vis-à-vis des locataires et avantagerait une fois de plus les propriétaires immobiliers, selon le PS. (ats)