En scandant «vous n'êtes pas seuls», un millier de personnes se sont rassemblées jeudi à Utrecht (ouest) pour protester contre la victoire surprise du candidat d'extrême droite Geert Wilders aux élections législatives néerlandaises la veille.
Une autre manifestation contre le parti d'extrême droite avait également lieu en soirée à Amsterdam.
Bien qu'il ait atténué ses propos anti-islam les plus durs au cours de la campagne électorale, le manifeste du Parti de la Liberté (PVV) appelle à l'interdiction des mosquées et du Coran.
Judy Karajoli, une étudiante syrienne en journalisme âgée de 25 ans, a déclaré que le succès électoral de Geert Wilders lui avait causé «une grande peur parce que c'est un parti ouvertement raciste qui veut 'désislamiser' le pays». Elle ajoute que nombre de ses amis étaient des réfugiés titulaires de cartes de séjour qui craignaient désormais pour leur avenir.
Le manifeste du PVV indique que ces cartes de séjour devraient être annulées parce que «certaines parties de la Syrie sont désormais sûres». «Je sais donc ce que c'est que de fuir la guerre pour se réfugier dans un pays sûr, mais maintenant on ne se sent plus en sécurité», a-t-elle déclaré à l'AFP.
«Je suis venu ici pour la liberté et la tolérance, pour un endroit où chacun peut faire ce qu'il veut», a dit à l'AFP Haahmed Hassan, un ingénieur logiciel égyptien de 30 ans:
Après la victoire de l'extrême droite aux législatives, dont l'ampleur a surpris par-delà les frontières, une tâche ardue attend son dirigeant islamophobe: convaincre ses rivaux de former une coalition.
Le groupe a remporté 37 des 150 sièges au Parlement, plus du double que lors du scrutin de 2021, selon des résultats presque complets. (ats/jch)