Le député britannique David Amess, 69 ans, a perdu la vie vendredi après avoir été poignardé. Le drame s’est déroulé alors que l’élu tenait une permanence parlementaire dans sa circonscription du sud-est de l'Angleterre, ont rapporté les médias britanniques.
«Un homme de 25 ans a été rapidement arrêté après l'arrivée de la police sur place, soupçonné de meurtre», a indiqué la police, indiquant qu'un couteau a été retrouvé. Elle a précisé qu'elle ne recherchait «personne d'autre» après cette arrestation.
Le député conservateur de 69 ans a été attaqué alors qu’il se trouvait dans une église de sa circonscription à Leigh-on-Sea, à l'est de Londres.
Les réactions politiques ont immédiatement afflué, dans un pays marqué par l'assassinat en pleine rue en 2016 de la députée europhile Jo Cox par un sympathisant néo-nazi, une semaine avant le référendum sur le Brexit.
Les chiffres de la police traduisent une augmentation des actes de délinquance envers les parlementaires. En 2019, Scotland Yard avait évoqué une augmentation de 126% entre 2017 et 2018 et une hausse de 90% dans les quatre premiers mois de 2019.
Nombre d'élus avaient raconté avoir fait l'objet de menaces de mort dans le contexte des interminables débats autour du Brexit.
En 2010, le député travailliste Stephen Timms avait été poignardé à plusieurs reprises, mais a fini par guérir de blessures qui auraient pu lui coûter la vie. Sur Twitter, le député s'est dit «horrifié» par le meurtre David Amess.
En janvier 2000, le député (libéraux-démocrate) Nigel Jones avait été blessé et son assistant tué par un homme muni d'un sabre lors d'une permanence parlementaire à Cheltenham, dans l'ouest de l'Angleterre.
L'ancien chef du parti conservateur, Iain Duncan Smith, a exprimé son inquiétude quant à la sécurité de ces permanences parlementaires. «Quand vous n'êtes pas dans votre bureau, et que vous êtes dans un lieu public, cela signifie que les mesures de sécurité qu'on vous recommande de prendre ne peuvent pas être prises», a-t-il tweeté (ats)