La commission électorale congolaise (Céni) a communiqué vendredi, soit deux semaines après les scrutins du 20 décembre. Ils avaient été marqués par d'innombrables problèmes logistiques et la réélection haut la main du président Félix Tshisekedi, rejetée par l'opposition.
Plus de 40 millions d'électeurs, sur un total d'environ 100 millions d'habitants de l'immense pays d'Afrique centrale, ont été appelés aux urnes le 20 décembre pour élire leur président, leurs députés nationaux et provinciaux et, pour la première fois, leurs conseillers locaux.
Les problèmes logistiques et bureaucratiques ont poussé la Céni à prolonger le vote d'une journée. Selon certains observateurs, il s'est même poursuivi jusqu'au 27 décembre à certains endroits.
Dans son communiqué, la Céni a mis en avant des fraudes, des actes de vandalisme, des intimidations d'électeurs et des utilisations illégales de machines de vote pour justifier l'annulation totale des votes dans deux circonscriptions, et par ailleurs des votes pour 82 candidats, dont plusieurs personnalités politiques du pays.
Seul le résultat de l'élection présidentielle a été annoncé jusqu'ici. Félix Tshisekedi a été réélu avec 73% des voix, selon un décompte provisoire qui doit être confirmé ce mois-ci par la Cour constitutionnelle pour devenir définitif.
Les dirigeants de l'opposition ont rejeté ce résultat, dénonçant de nombreuses irrégularités et retards, et demandé l'annulation de ce «simulacre d'élections» et l'organisation de nouveaux scrutins.
Les Eglises catholique et protestante, qui avaient déployé leurs propres observateurs électoraux, ont indiqué avoir «documenté de nombreux cas d'irrégularités susceptibles d'affecter l'intégrité des résultats de différents scrutins en certains endroits», sans pour autant déclarer les élections frauduleuses. (vz/ats)